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Patrimoine mondial et populations autochtones

Beaucoup de peuples autochtones habitent au sein des biens culturels et naturels du Patrimoine mondial. Comme le reconnaît la Politique de l'UNESCO sur l'engagement auprès des peuples autochtones, les biens du patrimoine mondial sont souvent situés sur des terres gérées par des peuples autochtones dont l'utilisation des terres, les connaissances et les valeurs et pratiques culturelles et spirituelles sont liées au patrimoine. Inspirée par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), la politique de l'UNESCO englobe le droit des peuples autochtones à leurs terres et territoires traditionnels et reconnaît les systèmes de gestion traditionnels dans le cadre de nouvelles approches de gestion.

Elle décrit les peuples autochtones comme les gardiens d'une part importante de la diversité biologique, culturelle et linguistique du monde et comme des partenaires dans les activités de conservation et de protection des sites.

Conformément à la DNUDPA et à la politique de l'UNESCO, les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial reconnaissent le rôle des peuples autochtones dans l'identification, la gestion, la protection et la présentation du patrimoine mondial. Dans cet esprit, le Forum international des peuples autochtones pour le patrimoine mondial fonctionne comme une plate-forme de réflexion sur la participation des peuples autochtones à l'identification, la conservation et la gestion des biens du patrimoine mondial, comme l'a noté le Comité du patrimoine mondial à sa 41e session (Cracovie, 2017).

En particulier, les Orientations reconnaissent

  • Les peuples autochtones en tant que parties prenantes et détenteurs de droits dans les processus d'identification, de proposition d'inscription, de gestion et de protection des biens du patrimoine mondial ainsi que dans la mise en valeur du patrimoine, conformément à une approche fondée sur les droits humains (paragraphes 12 et 211d) ;
  • La Participation pleine et effective des peuples autochtones à la préparation des Listes indicatives, c’est-à-dire des inventaires des sites, que les États parties ont l'intention de proposer l'inscription. Avant d'inscrire des sites sur leur liste indicative, « les États parties consultent et coopèrent de bonne foi avec les peuples autochtones concernés par l'intermédiaire de leurs propres institutions représentatives afin d'obtenir leur consentement libre, préalable et informé » (paragraphe 64) ;
  • que la diversité biologique et la diversité culturelle sont étroitement liées et interdépendantes. Les activités humaines peuvent être compatibles avec la Valeur universelle exceptionnelle de la zone où elles sont écologiquement durables (paragraphe 90) ;
  • Une compréhension approfondie et partagée du bien, de ses valeurs universelles, nationales et locales et de son contexte socio-écologique par toutes les parties prenantes, y compris les peuples autochtones, comme élément commun possible d’un système de gestion efficace (paragraphes 111 et 117) ;
  • La promotion d'une participation effective, inclusive et équitable des communautés, des peuples autochtones et des autres parties prenantes concernées par le bien, par le biais de législations, de politiques et de stratégies en tant que conditions nécessaires à la protection, la conservation, la gestion et la mise en valeur durables des biens du patrimoine mondial (paragraphe 119) ;
  • La participation effective et inclusive des peuples autochtones au processus de proposition d’inscription pour démontrer que leur consentement libre, préalable et éclairé a été obtenu et pour leur permettre d'avoir une responsabilité partagée avec l'Etat partie dans l'entretien du bien (paragraphe 123) ;
  • Les Programmes d'éducation et de renforcement des capacités qui favorisent des bénéfices économiques durables et inclusifs pour les communautés locales et les peuples autochtones, y compris la promotion de l'utilisation des ressources et des matériaux locaux et des industries culturelles et créatives locales et la sauvegarde du patrimoine immatériel associé aux biens du patrimoine mondial (paragraphe 214bis) ;
  • Les savoirs traditionnels et autochtones détenus par les communautés locales et les peuples autochtones, avec tous les consentements nécessaires, visant à démontrer la contribution que la conservation et la gestion des biens du patrimoine mondial, de leurs zones tampons et de leur cadre élargi apportent au développement durable (paragraphe 215) ;
  • Les Demandes d'assistance internationale à caractère inclusif, y compris la participation des communautés locales et des peuples autochtones (paragraphe 239 j).

Étapes majeures

  1. L’implication des autorités locales et des populations autochtones dans le processus de prise de décisions, de suivi et d'évaluation de l'état de conservation des biens a été encouragée par le Comité du patrimoine mondial en 2011.
  2. En 2012, la Convention du patrimoine mondial a célébré son 40è anniversaire. Il était essentiel que cet événement inclue l’ensemble de la communauté du patrimoine mondial, y compris les populations locales. Ainsi, le thème de l’anniversaire était « Patrimoine mondial et développement durable: Le rôle des collectivités locales dans la gestion des sites désignés de l'UNESCO ». Pendant cette année,  des événements ont été organisés partout dans le monde pour fêter cet anniversaire. L’un d’entre eux était le Séminaire international d’experts sur la Convention du patrimoine mondial et les peuples autochtones organisé à Copenhague en septembre 2012. L’idée était de créer un dialogue constructif afin de proposer des recommandations appropriées, au regard des procédures et des principes des Orientations, au Comité du patrimoine mondial.
  3. Par conséquent, les paragraphes 40 et 123 des Orientations ont été amendés en 2015 pour inclure des références spécifiques aux populations autochtones.
  4. En 2015, le Comité du patrimoine mondial a également soutenu la Politique du développement durable adoptée par la 20ème session de l’Assemblée Générale des Etats Parties (Paris, 2015), visant à intégrer le développement durable dans les procédures de la Convention. Cette politique fait spécifiquement référence au « respect, à la consultation et à l’implication des populations autochtones et des communautés locales », soulignant ainsi, conformément aux standards internationaux, que la pleine intégration et la reconnaissance des droits des peuples autochtones et des communautés locales se trouvent au cœur du développement durable.
  5. Le Comité du patrimoine mondial a créé, lors de sa 41ème session (Cracovie, 2017), un Forum international des peuples autochtones sur le patrimoine mondial. L’objectif de ce forum est d'élever le rôle des communautés autochtones dans « l'identification, la conservation et la gestion des biens du patrimoine mondial », comme décrit dans la Décision du Comité 41 COM 7. Le lancement officiel du forum a eu lieu en 2018 lors de la 42ème session du Comité du patrimoine mondial (Manama, Bahreïn). La page web officielle du Forum international des peuples autochtones sur le patrimoine mondial peut être consultée à l'adresse https://iipfwh.org/.
  6. Lors de la 202e session du Conseil exécutif (novembre 2017), la Directrice générale a présenté le projet de document sur les peuples autochtones, qui inclut le rôle des peuples autochtones dans la conservation du patrimoine naturel et culturel, notamment en ce qui concerne les propriétés. Le Conseil d'administration a pris note de ce document en tant que Politique de l'UNESCO sur l'engagement auprès des peuples autochtones.
  7. 2019 marque l'Année internationale des langues autochtones. L'UNESCO dirige l'organisation de l'Année internationale, à l'invitation de l'Assemblée générale des Nations Unies à sa 65e séance plénière, le 19 décembre 2016. Le Conseil exécutif de l'UNESCO a ajouté à sa session de 2018 que la participation des peuples autochtones servirait de point de départ à de nouvelles consultations avec les États membres. Pour la première fois lors d'une session du Comité du patrimoine mondial, l'événement « Les langues autochtones pour la conservation du patrimoine mondial » (5 juillet 2019), généreusement soutenu par le Gouvernement du Canada, a souligné l'importance des langues autochtones pour la sauvegarde du patrimoine mondial. Les panélistes ont souligné que sans les langues, il n’y a pas de transmission des valeurs et des histoires communautaires, et donc pas de transmission du patrimoine.
  8. La même session du Comité, les Orientations ont été mises à jour et harmonisées avec la politique de l'UNESCO concernant l'engagement avec les peuples autochtones.
  9. En 2015, le Comité du patrimoine mondial a également soutenu la Politique du développement durable adoptée par la 20ème session de l’Assemblée Générale des Etats Parties (Paris, 2015), visant à intégrer le développement durable dans les procédures de la Convention. Cette politique fait spécifiquement référence au « respect, à la consultation et à l’implication des populations autochtones et des communautés locales », soulignant ainsi, conformément aux standards internationaux, que la pleine intégration et la reconnaissance des droits des peuples autochtones et des communautés locales se trouvent au cœur du développement durable.
  10. Le Comité du patrimoine mondial a créé, lors de sa 41ème session (Cracovie, 2017), un Forum international des peuples autochtones sur le patrimoine mondial. L’objectif de ce forum est d'élever le rôle des communautés autochtones dans « l'identification, la conservation et la gestion des biens du patrimoine mondial », comme décrit dans la Décision du Comité 41 COM 7. Le lancement officiel du forum a eu lieu en 2018 lors de la 42ème session du Comité du patrimoine mondial (Manama, Bahreïn). La page web officielle du Forum international des peuples autochtones sur le patrimoine mondial peut être consultée à l'adresse https://iipfwh.org/.
  11. Lors de la 202e session du Conseil exécutif (novembre 2017), la Directrice générale a présenté le projet de document sur les peuples autochtones, qui inclut le rôle des peuples autochtones dans la conservation du patrimoine naturel et culturel, notamment en ce qui concerne les propriétés. Le Conseil d'administration a pris note de ce document en tant que Politique de l'UNESCO sur l'engagement auprès des peuples autochtones.
  12. 2019 marque l'Année internationale des langues autochtones. L'UNESCO dirige l'organisation de l'Année internationale, à l'invitation de l'Assemblée générale des Nations Unies à sa 65e séance plénière, le 19 décembre 2016. Le Conseil exécutif de l'UNESCO a ajouté à sa session de 2018 que la participation des peuples autochtones servirait de point de départ à de nouvelles consultations avec les États membres. Pour la première fois lors d'une session du Comité du patrimoine mondial, l'événement « Les langues autochtones pour la conservation du patrimoine mondial » (5 juillet 2019), généreusement soutenu par le Gouvernement du Canada, a souligné l'importance des langues autochtones pour la sauvegarde du patrimoine mondial. Les panélistes ont souligné que sans les langues, il n’y a pas de transmission des valeurs et des histoires communautaires, et donc pas de transmission du patrimoine.La même session du Comité, les Orientations ont été mises à jour et harmonisées avec la politique de l'UNESCO concernant l'engagement avec les peuples autochtones.
  13. La même session du Comité, les Orientations ont été mises à jour et harmonisées avec la politique de l'UNESCO concernant l'engagement avec les peuples autochtones.

Documents

Mots Clefs  (1)
Décisions / Résolutions (1)
Code : 41COM 7

Le Comité du patrimoine mondial,

  1. Ayant examiné les documents WHC/17/41.COM/7, WHC/17/41.COM/7A, WHC/17/41.COM/7A.Add, WHC/17/41.COM/7A.Add.2, WHC/17/41.COM/7B et WHC/17/41.COM/7B.Add et WHC/17/41.COM/7B.Add.2,
  2. Rappelant la décision 40 COM 7, adoptée à sa 40e session (Istanbul/UNESCO, 2016),
  3. Remercie l'État partie de Pologne, pays hôte de la 41e session du Comité du patrimoine mondial (Cracovie, 2017), d'avoir organisé le premier Forum des gestionnaires de sites du patrimoine mondial, en tant qu'exercice de renforcement des capacités visant à améliorer la compréhension des processus de prise de décision du patrimoine mondial par les gestionnaires de site, afin d'assurer une protection plus efficace de la valeur universelle exceptionnelle (VUE), prend note avec satisfaction de la déclaration du Forum des gestionnaires de sites du patrimoine mondial et encourage les futurs pays hôtes à poursuivre cette initiative et à organiser des Forums des gestionnaires de sites du patrimoine mondial conjointement aux sessions du Comité du patrimoine mondial ;

    Questions statutaires liées au suivi réactif
  4. Prend note de la pratique du Secrétariat en matière de traitement des campagnes de pétitions concernant les problèmes d’état de conservation ;
  5. Rappelant l’importance du paragraphe 172 des Orientations et sa mise en œuvre appropriée, rappelle par ailleurs la décision 40 COM 7 qui demande au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec les Organisations consultatives, d’évaluer l’efficacité du suivi réactif, y compris les procédures et études de cas, et de soumettre un rapport préliminaire au Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018, si les fonds sont disponibles ;

    Situations d’urgence résultant de conflits
  6. Déplore la situation de conflit qui prévaut dans plusieurs pays, la perte de vies humaines, ainsi que la dégradation des conditions humanitaires, et exprime sa plus vive préoccupation devant les préjudices subis et les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel et naturel en général ;
  7. Prie instamment toutes les parties associées aux conflits de s’abstenir de toute action susceptible de causer de nouveaux dommages au patrimoine culturel et naturel, et de remplir leurs obligations en vertu du droit international en prenant toutes les mesures possibles afin de protéger ce patrimoine, en particulier la sauvegarde des biens du patrimoine mondial et les sites inscrits sur la Liste indicative ;
  8. Exhorte également les États parties à adopter des mesures contre l’utilisation des biens du patrimoine mondial à des fins militaires ;
  9. Prend note les progrès accomplis par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pour lancer une réflexion sur une stratégie de rétablissement post-conflit, et le soutien apporté jusqu’à présent à travers l’assistance technique, le renforcement des capacités et l’échange des meilleures pratiques à cet égard, et recommande de continuer à renforcer l’appui accordé aux biens du patrimoine mondial menacés ou endommagés ;
  10. Note avec inquiétude que la situation de conflit dans plusieurs pays du monde a considérablement accru la charge de travail du personnel du Centre du patrimoine mondial et qu’une mise en œuvre adéquate des plans d’action pour la sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel au Mali, en Syrie, en Iraq, en Libye et au Yémen requiert des ressources humaines et financières supplémentaires au Centre du patrimoine mondial et dans les Bureaux de l’UNESCO hors Siège ; note également les sollicitations accrues des ressources des Organisations consultatives ;
  11. Appelle la communauté internationale à accorder un soutien financier à la mise en œuvre des plans d’action de l’UNESCO pour la sauvegarde d’urgence du patrimoine culturel en Syrie, en Iraq, en Libye et au Yémen, ainsi que des ressources humaines supplémentaires au Centre du patrimoine mondial et aux bureaux de l’UNESCO hors Siège ;
  12. Exprime également sa plus vive inquiétude quant aux impacts des conflits qui engendrent une escalade de la crise déjà grave du braconnage, du fait que les groupes armés financent leurs activités grâce au commerce illicite d’espèces sauvages, ce qui a de graves répercussions sur la faune africaine, et le développement incontrôlé, menaçant la survie même des espèces et la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens naturels du patrimoine mondial ;
  13. Lance un appel à tous les États membres de l’UNESCO pour qu’ils coopèrent à la lutte contre le trafic illicite d’objets du patrimoine culturel (Convention UNESCO de 1970) et au commerce illégal d’espèces sauvages, y compris à travers la mise en œuvre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), et afin qu’ils poursuivent la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies relatives à la protection du patrimoine culturel dans les zones de conflit, en particulier les résolutions 2199 et 2347 ;

    Autres problèmes de conservation
    Reconstruction
  14. Notant le besoin constant de prendre en compte le problème de la reconstruction dans les biens du patrimoine mondial après des conflits ou des catastrophes, exprime sa satisfaction quant au fait que plusieurs réunions internationales ont eu lieu ou sont prévues sur le thème du relèvement en général, et sur celui de la reconstruction en particulier, et accueille favorablement l’offre du gouvernement de la Pologne d’organiser à Varsovie, en mars 2018, une conférence internationale sur la reconstruction afin de fournir des directives au Comité du patrimoine mondial  ;
  15. Encourage le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à poursuivre, avec les parties prenantes concernées, la réflexion sur la reconstruction au sein des biens du patrimoine mondial en tant que démarche multidisciplinaire complexe, en vue d’élaborer de nouvelles voies d’orientation pour prendre en compte les difficultés multifacettes de la reconstruction, le contexte social et économique, les besoins des biens à court et long termes, et l’idée de reconstruction en tant que démarche qui doit être menée dans le cadre de la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens ;
  16. Prie instamment les États parties d’intégrer des mesures d’atténuation des risques aux plans de gestion des biens du patrimoine mondial afin de répondre aux effets potentiels des conflits ou des catastrophes sur leur intégrité ;
  17. Encourage également l’intégration d’initiatives de renforcement des capacités dans le cadre des plans de relèvement ;
  18. Demande aux États parties engagés dans des projets de reconstruction de maintenir le dialogue, la concertation et une coopération étroite avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ;

    Changement climatique
  19. Rappelle sa décision 40 COM 7 relative au changement climatique, et demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de poursuivre en priorité la mise en œuvre de la présente décision, dans le cadre des ressources disponibles ;
  20. Exprime sa plus vive préoccupation concernant les effets sévères du blanchissement des coraux qui a affecté les biens du patrimoine mondial en 2016-2017 et le fait que la plupart des récifs coralliens du patrimoine mondial est appelée à être sévèrement touchée par le changement climatique ;
  21. Notant que le Centre du patrimoine mondial, en consultation avec l'UICN, a lancé une évaluation scientifique avec des experts indépendants pour mieux comprendre les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial ayant des récifs coralliens, demande également au Centre du patrimoine mondial et à l'UICN, d’achever cette évaluation dans les meilleurs délais et de s'assurer que ses résultats sont communiqués efficacement et demande en outre au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de continuer à étudier les effets actuels et potentiels du changement climatique sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) des biens du patrimoine mondial ;
  22. Réaffirme qu’il est important que les États parties s’engagent dans la mise en œuvre la plus ambitieuse de l'Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en « Contenant l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et en poursuivant les efforts, visant à limiter visant à limiter l'augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques » et invite vivement tous les États parties à ratifier l'Accord de Paris dans les meilleurs délais et à prendre des mesures en réponse au changement climatique en vertu de l'Accord de Paris, de manière cohérente avec leurs responsabilités communes mais différenciées et avec leurs capacités respectives, à la lumière des circonstances nationales différentes, conformément à leurs obligations dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial de protéger la VUE de tous les biens du patrimoine mondial ;
  23. Prend note avec satisfaction de la Stratégie actualisée de l'UNESCO pour faire face au changement climatique, approuvée par le Conseil exécutif de l'UNESCO lors de sa 201e session en avril 2017 (201 EX/Décision 5.IB), et invite tous les États parties à s'engager pleinement avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, en vue de sa mise en œuvre effective ;
  24. Rappelle également la nécessité pour tous les États parties de poursuivre et, le cas échéant, d’intensifier tous leurs efforts pour améliorer la résilience des biens du patrimoine mondial face au changement climatique, en continuant notamment à réduire le plus possible toutes les autres pressions et menaces et en développant et mettant en œuvre des stratégies d'adaptation au changement climatique pour les biens qui risquent d’être exposés à celui-ci ;
  25. Demande par ailleurs au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de faire rapport sur les progrès réalisés en matière d'action sur le patrimoine mondial et le changement climatique et de présenter, sous réserve du temps et des ressources disponibles, une proposition d’actualisation du « Document d’orientation sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial », pour examen éventuel par le Comité du patrimoine mondial à sa 42e session en 2018, et note avec satisfaction la volonté de groupes de la société civile de participer à ce processus  ;

    Pression urbaine
  26. Notant que la pression urbaine croissante dans et autour de nombreux biens du patrimoine mondial est devenue une menace majeure pour leur VUE,
  27. Prenant note des résultats de la Conférence Habitat III et notamment de l'adoption du « Nouvel agenda urbain »,
  28. Prenant également note de la nécessité de poursuivre l'application de l'approche centrée sur le Paysage urbain historique pour une conservation et une gestion plus efficaces et durables du patrimoine urbain inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, demande aux États parties de prendre pleinement en compte la Recommandation de l'UNESCO de 2011 sur le Paysage urbain historique (HUL);
  29. Appelle les États parties à tenir compte des recommandations du Rapport mondial sur la culture pour un développement urbain durable et à prendre les mesures nécessaires pour intégrer le rôle de la culture dans le développement urbain durable afin d'atteindre la Cible 4 de l’ODD 11 ;

    Vandalisme
  30. Note avec préoccupation le vandalisme croissant au sein des biens du patrimoine mondial et encourage les États parties à améliorer les mesures de surveillance et de sécurité ainsi que la sensibilisation quant aux effets préjudiciables du vandalisme, et à étudier la mise en place de dispositifs créatifs qui permettent aux visiteurs de s’exprimer sans laisser de traces ou de dégâts permanents ;

    Prévention des risques de catastrophes
  31. Accueille favorablement le plan d’action pour la mise en œuvre de la Stratégie de renforcement de l’action de l’UNESCO en matière de protection de la culture et de promotion du pluralisme culturel en cas de conflit armé (ci-après « la Stratégie »), adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO en 2015 (38 C/Res.48), dont la mise en œuvre revêtirait une grande importance pour la protection du patrimoine mondial dans les situations de conflits armés et de catastrophes liées aux aléas naturels ou provoqués par l’homme ;
  32. Encourage les États parties à soutenir la mise en œuvre de la Stratégie et de son plan d’action, y compris par des contributions au Fonds d’urgence du patrimoine, ainsi que par des contributions en nature et la promotion, aux plus hauts niveaux internationaux, de la prise en compte du thème de la culture dans les opérations internationales importantes humanitaires, de développement, et de maintien de la paix ;

    Espèces envahissantes
  33. Rappelant sa décision 39 COM 7, adoptée à sa 39e session (Bonn, 2015),
  34. Notant avec inquiétude la menace persistante posée par les espèces exotiques envahissantes sur les biens du patrimoine mondial naturel, encourage vivement les États parties à élaborer des stratégies accompagnées de ressources adéquates sur les espèces exotiques envahissantes qui accentuent prévention et alerte précoce de même que réponse rapide dans les biens du patrimoine mondial ;

    Traffic illicite des espèces de faune et de flore
  35. Réitère sa plus vive inquiétude quant aux impacts continus du braconnage et de l’abattage illégal sur les biens du patrimoine mondial principalement motivés par le commerce illicite d’espèces sauvages et de leurs produits, et demande au Centre du patrimoine mondial et à l’UICN d’agir, dans la mesure où les ressources le permettent, pour renforcer la collaboration entre la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) et la Convention du patrimoine mondial ;
  36. Réitère son appel à tous les États membres de l’UNESCO pour qu’ils coopèrent dans la lutte contre le commerce illicite d’espèces sauvages et de leurs produits, notamment à travers la mise en œuvre de la CITES et la pleine participation des pays de transit et de destination ;

    Approches intégrées pour la conservation du patrimoine naturel et culturel
  37. Rappelant que la Convention du patrimoine mondial lie de manière explicite les concepts de patrimoine culturel et naturel, souligne l’importance de promouvoir des approches intégrées qui renforcent la gouvernance d’ensemble, améliorent les résultats en matière de conservation et contribuent au développement durable ;
  38. Note avec satisfaction l’intérêt et les efforts croissants des États parties et des spécialistes du patrimoine pour élaborer et appliquer des approches intégrées de la conservation du patrimoine culturel et naturel, et encourage les États parties, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, en coopération avec les universités et autres acteurs concernés, à poursuivre et développer ces efforts, conformément à la Politique pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial (2015) ;

    Liste du patrimoine mondial en péril
  39. Réitère sa demande au Centre du patrimoine mondial, en concertation avec les Organisations consultatives et les États parties, de mieux faire comprendre les implications et avantages liés à l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril grâce à une documentation appropriée, et ce, afin de surmonter la perception négative de la Liste du patrimoine mondial en péril. Cette documentation devrait mettre en relief l’importance de la protection de la valeur universelle exceptionnelle ;

    Autres questions
  40. Prend note avec satisfaction de l’initiative du Président de la 41e session du Comité du patrimoine mondial visant à favoriser un dialogue structuré avec la société civile et encourage les États parties et les organisations de la société civile à continuer d’étudier les pistes par lesquelles la société civile pourrait contribuer plus avant à améliorer la conservation du patrimoine aux niveaux national et des sites et à alimenter les débats sur le patrimoine au niveau global ;  
  41. Note, conformément à la résolution 20 GA 13 de l’Assemblée générale de la Convention du patrimoine mondial et la décision 39 COM 11 (Bonn, 2015) du Comité du patrimoine mondial, la mise en place du Forum international des peuples autochtones sur le patrimoine mondial en tant qu’instance de réflexion importante sur l’implication des peuples autochtones dans l’identification, la conservation et la gestion des biens du patrimoine mondial, particulièrement en matière de proposition d’inscription.

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