De nos jours, les biens du patrimoine mondial sont affectés par le changement climatique, et le seront à l’avenir. La préservation continue de ces sites nécessite la compréhension des impacts sur leur valeur universelle exceptionnelle afin d’y répondre de manière efficace.
Les biens du patrimoine mondial fournissent également à la société plusieurs options quant à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique à travers les bénéfices de l’écosystème qu’ils fournissent, tels que la régulation de l’eau et du climat, ainsi que le stockage du carbone dans les sites forestiers du patrimoine mondial. Le patrimoine culturel peut transmettre un savoir traditionnel qui bâtit une résilience au changement à venir et nous conduit à un avenir plus durable.
Les biens du patrimoine mondial servent également d’observatoires du changement climatique en rassemblant et partageant l’information sur un contrôle appliqué et testé, ainsi que sur des pratiques d’atténuation et d’adaptation. Le réseau mondial du patrimoine mondial permet aussi une sensibilisation sur les impacts du changement climatique sur les sociétés humaines et la diversité culturelle, la biodiversité et les services d’écosystème, et le patrimoine naturel et culturel du monde.
Par la Résolution 23 GA 11, l'Assemblée générale des États parties a pris note du Document d'orientation sur les impacts du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial tel qu'approuvé par la 44esession élargie du Comité du patrimoine mondial (Fuzhou/en ligne, 2021) et a décidé d’établir un Groupe de travail à composition non limitée des États parties, assisté par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avec pour mandat de développer la version finale du Document d'orientation pour examen à la 24e session de l’Assemblée générale en 2023.
Par sa Décision 44 COM 7C, adoptée à sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021), le Comité du patrimoine mondial a décidé de réunir un Panel d’experts sur le changement climatique et le patrimoine mondial, issus du groupe de travail ad hoc, du Centre du patrimoine mondial, des Organisations consultatives et d'autres experts qualifiés dans le domaine de la science du climat et du patrimoine.
La réunion du Panel d'experts s’est tenue en ligne du 30 mars au 1er avril 2022, et a été organisée par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, avec l’assistance des Organisations consultatives et grâce au généreux appui financier des Gouvernements de l’Australie, de l’Azerbaïdjan et des Pays-Bas.
Le changement climatique est désormais l’une des principales menaces auxquelles sont confrontés les biens du patrimoine mondial, susceptibles de porter atteinte à leur valeur universelle exceptionnelle, notamment à leur intégrité et leur authenticité, et à leur potentiel au regard du développement économique et social à l’échelle locale.
La question des impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial a été portée à l’attention du Comité du patrimoine mondial en 2005 par un groupe d’organisations et de particuliers inquiets. Par la suite, l’UNESCO a été à l’avant-garde des efforts visant à étudier et gérer l’impact du changement climatique sur le patrimoine mondial. En 2006, sous la direction du Comité du patrimoine mondial et avec les Organisations consultatives du Comité du patrimoine mondial (ICCROM, ICOMOS et UICN) et un large groupe de travail composé d’experts, l’UNESCO a préparé un rapport intitulé « Prévision et gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial» ainsi qu’une « Stratégie pour aider les États parties à la Convention à mettre en œuvre des réactions de gestion adaptées ». Ce travail a été suivi par une compilation d’études de cas sur le changement climatique et le patrimoine mondial. C’est dans le cadre de ce processus que l’Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial a adopté en 2007 un Document d’orientation sur les impacts du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial (ci-après appelé le « Document d’orientation »).
Le changement climatique est désormais l’une des principales menaces auxquelles sont confrontés les biens du patrimoine mondial, susceptibles de porter atteinte à leur valeur universelle exceptionnelle, notamment à leur intégrité et leur authenticité, et à leur potentiel au regard du développement économique et social à l’échelle locale.
La question des impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial a été portée à l’attention du Comité du patrimoine mondial en 2005 par un groupe d’organisations et de particuliers inquiets. Par la suite, l’UNESCO a été à l’avant-garde des efforts visant à étudier et gérer l’impact du changement climatique sur le patrimoine mondial. En 2006, sous la direction du Comité du patrimoine mondial et avec les Organisations consultatives du Comité du patrimoine mondial (ICCROM, ICOMOS et UICN) et un large groupe de travail composé d’experts, l’UNESCO a préparé un rapport intitulé « Prévision et gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial» ainsi qu’une « Stratégie pour aider les États parties à la Convention à mettre en œuvre des réactions de gestion adaptées ». Ce travail a été suivi par une compilation d’études de cas sur le changement climatique et le patrimoine mondial. C’est dans le cadre de ce processus que l’Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial a adopté en 2007 un Document d’orientation sur les impacts du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial (ci-après appelé le « Document d’orientation »).
Depuis l’adoption du Document d’orientation en 2007, un grand nombre de rapports sur l’état de conservation des biens du patrimoine mondial touchés par le changement climatique ont été présentés au Comité du patrimoine mondial. Dans le même temps, un certain nombre de rapports et d'accords mondiaux majeurs ont alimenté les actions au niveau des engagements d'action nationaux, notamment l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable et l'Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) (Accord de Paris), entre autres.
Conscient de l’avancement considérable des connaissances relatives à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets au cours des 10 dernières années, le Comité du patrimoine mondial a demandé, lors de sa 40esession (Istanbul/UNESCO, 2016), au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de réviser périodiquement et d’actualiser le Document d’orientation afin de mettre à disposition les connaissances et technologies les plus récentes en la matière et d’orienter les décisions et actions de la communauté du patrimoine mondial (Décision 40 COM 7, paragraphe 16).
En 2017, le Comité du patrimoine mondial a réaffirmé l’importance pour les États parties de s’engager dans la mise en œuvre la plus ambitieuse possible de l’Accord de Paris de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en « maintenant l’augmentation de la température planétaire moyenne à moins de 2 °C au-dessus des niveaux pré-industriels et en poursuivant les efforts destinés à limiter l'augmentation de la température planétaire moyenne à 1,5 °C au-dessus des niveaux pré-industriels, en reconnaissant que ces efforts réduiraient considérablement les risques et les impacts du changement climatique» (Décision 41 COM 7, para. 22).
Un atelier international d’experts, financé par l'Agence fédérale allemande pour la conservation de la nature (BfN) et organisé en collaboration avec l’UICN, l’ICOMOS, l’ICCROM et le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO, s’est déroulé en octobre 2017 sur l'île de Vilm, dans la mer Baltique, en Allemagne, afin d'aborder les défis posés par le changement climatique pour la conservation et la gestion des biens du patrimoine mondial. L'atelier a réuni des experts internationaux du patrimoine et du changement climatique pour discuter de la révision du Document d’orientation de 2007 et formuler des recommandations visant à orienter le processus de mise à jour (voir la page https://whc.unesco.org/fr/actualites/1736/), qui ont été portées à l’attention du Comité lors de sa 42esession en 2018 (voir le Document WHC/18/42.COM/7, paragraphe 51).
Le Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO a lancé un projet de mise à jour du Document d’orientation pour examen par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 44esession (initialement prévue en 2020) en vue d'assurer sa diffusion et sa communication à grande échelle à toutes les parties prenantes concernées. Ce projet a bénéficié du soutien généreux du fonds-en-dépôt des Pays-Bas.
Sous la supervision générale du Centre du patrimoine mondial, et en consultation étroite avec les trois Organisations consultatives (et avec la précieuse contribution du groupe de travail sur le changement climatique et le patrimoine de l’ICOMOS), ce projet a été mené par une équipe de deux experts reconnus internationalement : M. Rohit Jigyasu (Inde), qui s’est concentré sur les aspects culturels, et M. Oscar Guevara (Colombie), qui s’est quant à lui penché sur les aspects naturels. Tous deux ont mis au service du projet leurs solides compétences en matière de gestion et de conservation du patrimoine, de gestion des risques de catastrophe, de renforcement des capacités et de sciences et politiques climatiques, entre autres.
De la fin du mois de décembre 2019 jusqu’à la fin du mois de janvier 2020, une vaste consultation en ligne impliquant toutes les parties prenantes de la Convention du patrimoine mondial a été lancée sur la mise à jour du Document d’orientation. Ce questionnaire a été diffusé à grande échelle aux parties prenantes du patrimoine mondial, notamment aux États parties, aux gestionnaires de sites, aux communautés locales, aux populations autochtones, aux universitaires, aux ONG, aux acteurs de la société civile, aux Organisations consultatives et au Secrétariat (voir la page https://whc.unesco.org/fr/actualites/2074/). Le questionnaire intégral est accessible à l'adresse https://whc.unesco.org/document/180636.
L'objectif de cette consultation était de recueillir les commentaires et les retours des principales parties prenantes de la Convention du patrimoine mondial sur cette question cruciale. Elles ont été invitées à exprimer leur point de vue et leurs attentes, et à présenter des exemples de bonnes pratiques, et ont également été invitées à signaler l’importance de plusieurs aspects pouvant être inclus dans le Document d’orientation mis à jour, notamment, entre autres:
Au total, 366 réponses ont été soumises à cet exercice réussi. Ce taux de réponse très élevé témoigne de l’intérêt de la communauté internationale dans son ensemble pour l’action contre le changement climatique.
Les contributions recueillies ont, pour la plupart, mis en évidence un certain nombre de défis majeurs rencontrés dans la mise en œuvre du Document d’orientation de 2007, ainsi que certaines lacunes dans ce Document, qu’il convient de combler dans cette version mise à jour. Les participants à l’enquête ont également formulé des suggestions et mis en avant des aspects essentiels de façon à améliorer la mise en œuvre du Document d’orientation mis à jour, notamment des suggestions sur le rôle de la Convention dans la lutte contre la menace du changement climatique pour les biens du patrimoine mondial, et sur le rôle des processus existants de la Convention (proposition d’inscription, suivi réactif, rapports périodiques), des systèmes/plans de gestion ou de la législation nationale, pour mieux évaluer, gérer et/ou établir des rapports sur les activités en lien avec le climat (voir un résumé des réponses à l’adresse https://whc.unesco.org/document/181914).
Outre les résultats instructifs de la consultation en ligne, les experts ont préparé un premier projet de Document d’orientation mis à jour (appelé « avant-projet »), en tenant également compte des politiques et stratégies déjà adoptées à l'échelle internationale, dans le cadre global du Programme de développement durable des Nations Unies à l'horizon 2030, comme les rapports réguliers du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’Accord de Paris (2015), la Politique pour l’intégration d’une perspective de développement durable dans les processus de la Convention du patrimoine mondial (2015), la nouvelle Stratégie de l'UNESCO pour faire face au changement climatique (2017), la Déclaration de l’UNESCO sur les principes éthiques en rapport avec le changement climatique (2017), ainsi que les résultats des récentes réunions tenues sur cette question, comme les recommandations de la réunion de Vilm (2017).
Cet « avant-projet » a été diffusé en avril 2020 (lettre circulaire CL/WHC-20/08) à l’ensemble des États parties à la Convention pour information.
Comme indiqué au Comité du patrimoine mondial lors de sa 43esession (Bakou, 2019) (Document WHC/19/43.COM/7), un Groupe consultatif technique composé d’experts dans les domaines du patrimoine naturel et culturel, du changement climatique, et ayant une bonne compréhension de la Convention, a été établi avec les principaux objectifs d'examiner le projet de Document d’orientation mis à jour et d’apporter sa contribution à ce processus dirigé par le Centre du patrimoine mondial/les Organisations consultatives. Les président(e)s des six groupes électoraux de l’UNESCO ont été consulté(e)s et invité(e)s à désigner deux représentant(e)s régionaux(ales) et jusqu’à deux observateurs dans ce Groupe consultatif technique. Par conséquent, des experts d’Australie, de Bahreïn, de Tchéquie, d’Italie, du Mexique, du Maroc, de la République de Moldova, du Sénégal, des Pays-Bas et du Zimbabwe ont pris part aux discussions, aux côtés d’observateurs venus du Brésil, de France, de Grèce, de Hongrie et du Mexique. Outre cette représentation diversifiée des États parties, ce groupe géographiquement équitable et respectueux de l'égalité des genres comptait également des représentants des trois Organisations consultatives et du Secrétariat (Secteurs de la Culture et des Sciences naturelles).
En mettant en œuvre ce projet visant à traiter la crise climatique actuelle, et en phase avec le soutien intégral de la Directrice générale de l'UNESCO à la mise en œuvre de la durabilité environnementale à l’UNESCO conformément à la « Stratégie de gestion de la durabilité environnementale des Nations Unies 2020-2030 », il a été décidé de donner l’exemple et d’envoyer un signal positif au monde lors de l'organisation de l’ensemble des réunions de ce Groupe consultatif technique en ligne, en veillant à assurer leur durabilité et à minimiser leur bilan carbone.
Le Groupe consultatif technique a établi une feuille de route claire pour la présentation du Document d’orientation mis à jour au Comité, et s’est réuni quatre fois en ligne entre avril et septembre 2020. Chaque réunion a été bien préparée avec un projet de document d’orientation actualisé préparé par les deux experts et révisé sur la base des contributions des sessions précédentes ainsi que des contributions écrites des experts. Les réunions ont été intensives et détaillées, certaines se déroulant sur deux ou trois jours, pour examiner et discuter en détail les projets, section par section, afin d'aborder les différents points de vue ou approches, et de fournir des directives supplémentaires (aussi bien pendant les réunions que par écrit, le cas échéant) jusqu’à la rédaction d'un texte consensuel.
Pendant ses réunions, le Groupe consultatif technique a abordé les questions cruciales de l'objectif et de la portée du Document d’orientation mis à jour, sa structure, ainsi que les moyens pouvant être mis en place pour assurer sa mise en œuvre par l’ensemble des parties prenantes de la Convention, et s’est plus particulièrement concentré sur les nécessités/besoins suivants :
Reconnaissant que si les biens du patrimoine mondial subissent les conséquences et les impacts du changement climatique, ils offrent également des enseignements et une grande diversité de solutions pour lutter contre ces risques. Afin d’insister sur la nécessité de renforcer l’action climatique plus que jamais encore auparavant, il a ainsi été suggéré, à une très large majorité, de saisir l’opportunité de cette mise à jour pour changer le titre du Document d’orientation de 2007 et remplacer la formulation « impacts du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial» par un titre plus positif, évoquant « l’action climatique pour le patrimoine mondial ».
Les membres du Groupe consultatif technique étaient de l’avis qu’une fois le Document d’orientation mis à jour adopté, il conviendra de déterminer les implications en termes de procédures afin de veiller à ce que ses principes se traduisent par des actions concrètes dans la mise en œuvre des différents processus de la Convention du patrimoine mondial. Cela devrait donner lieu à des propositions de modification des Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, que le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pourraient pourrait proposer en conséquence.
En outre, le processus d'élaboration du Document d’orientation mis à jour, et en particulier les commentaires des membres du Groupe consultatif technique et les résultats de la consultation en ligne, ont fortement laissé entendre qu’un certain nombre d'initiatives d'éducation et de renforcement des capacités seraient nécessaires pour que ce Document d’orientation mis à jour puisse être appliqué par les personnes concernées.
Le Groupe consultatif technique a également estimé que, sous réserve des ressources disponibles, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives pourraient préparer des directives destinées à faciliter la mise en œuvre effective des actions, objectifs et cibles du Document d’orientation mis à jour, ainsi que leur soutien. Ces directives pourraient également définir des indicateurs et des outils de référence pour mesurer et rendre compte des progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du patrimoine mondial en faveur de l’action climatique.
En outre, une approche collaborative à l'échelle internationale a été préconisée. Elle devrait mobiliser les communautés et les parties prenantes et les inciter à élaborer et à mettre en œuvre des outils et des méthodes supplémentaires destinés à soutenir le changement évolutif et la réalisation des Objectifs du patrimoine mondial en faveur de l’action climatique.
Après la dernière réunion du Groupe consultatif technique, le projet de Document d’orientation mis à jour a été révisé de façon à tenir compte des derniers commentaires formulés. Il a ensuite été examiné par les trois Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial.
Étant donné que le Document d’orientation de 2007 avait été approuvé par le Comité du patrimoine mondial avant d’être adopté par l’Assemblée générale des États parties à la Convention cette même année, la même procédure a donc été suivie pour sa version mise à jour. Le Document d’orientation a ainsi été présenté au Comité du patrimoine mondial à sa 44e session élargie en juillet 2021 (voir annexe 1 du document WHC/21/44.COM/7C), et ensuite présenté à la 23esession de l’Assemblée générale, en novembre 2021.
En amont de la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial, une réunion d'information sur la mise à jour du Document d’orientation a eu lieu en ligne le 18 juin 2021, afin de présenter le projet de Document d’orientation mis à jour à tous les États parties à la Convention du patrimoine mondial, ainsi que le processus suivi pour sa mise à jour (présentation disponible sur https://whc.unesco.org/fr/evenements/1602/).
Le Document d’orientation mis à jour sur l’action climatique pour le patrimoine mondial a été approuvé par le Comité du patrimoine mondial lors de sa 44e session élargie (Fuzhou/en ligne, 2021) (voir Décision 44 COM 7C, ci-jointe comme Annexe 1), qui a demandé au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, en consultation avec les Organisations consultatives, de le réviser en tenant compte des opinions exprimées et des amendements soumis lors de la 44e session élargie, et de consulter les membres du Comité, notamment en ce qui concerne les points suivants :
Le Comité du patrimoine mondial a également demandé que le projet de Document d’orientation mis à jour soit transmis pour examen et adoption à la 23e session de l’Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial, en novembre 2021.
Le Comité du patrimoine mondial a en outre demandé au Centre du patrimoine mondial de réunir un groupe d'experts sur le changement climatique et le patrimoine mondial, qui se réunira d'ici mars 2022, et a appelé les États parties à contribuer financièrement à cette fin.
Suite à la décision du Comité, et par moyen d’une lettre circulaire, les États parties membres du Comité du patrimoine mondial ont été invités à adresser au Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO des observations et des propositions concrètes sur les trois aspects spécifiques soulevés dans la décision 44 COM 7C.
Après un rappel et à la date butoir du 15 septembre 2021, huit États parties membres du Comité du patrimoine mondial avaient adressé leurs commentaires sur les points ci-dessus. De plus, ils ont également fourni des observations à caractère général et d’autres plus spécifiques, notamment sur l’objectif et la portée du Document d’orientation, sa mise en œuvre, sa révision, y compris sur les exemples de bonnes pratiques, la gestion et le suivi des biens du patrimoine mondial, entre autres. Des contributions concrètes, sous la forme d’amendements au projet de Document d’orientation, ont également été soumises. L’ensemble des commentaires et observations ont été réunis et repris dans le document WHC/21/23.GA/INF.11, ainsi que la réponse du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO et des Organisations consultatives, afin de guider les discussions pendant l’Assemblée générale. La suite de ce document présente en résumé les commentaires reçus sur les divers thèmes :
Bien que les États parties s’accordent en général à reconnaître que le PRCD-CR est l’une des pierres angulaires du régime environnemental international, certains ont rappelé que ce principe était inscrit dans la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) mais pas dans l’Accord de Paris, et ont estimé que toute référence au PRCD-CR dans le Document d’orientation devrait être strictement limitée aux actions d’atténuation (Contributions déterminées au niveau national - CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris et que ce principe ne devrait pas être cité de manière plus générale en rapport avec la CCNUCC, ni en référence à d’autres sujets, tels que l’adaptation ou les finances.
Il a par ailleurs été indiqué que, tous les États parties à la Convention du patrimoine mondial étant tous également responsables de la gestion et de la conservation des biens du patrimoine mondial situés sur leur territoire, et les dispositions énoncées dans les Orientations s’appliquant de manière égale à toutes les parties, aucune référence spécifique au PRCD-CR ne devrait figurer dans le Document d’orientation.
Des propositions concrètes pour intégrer le principe des responsabilités communes, mais différenciées, et des capacités respectives (PRCD-CR) ont été formulées dans le cadre des Principes directeurs pour adopter un principe de précaution visant à minimiser les risques associés au changement climatique et pour promouvoir un partenariat mondial, l’inclusion et la solidarité, à la Section I.C du Document d’orientation.
Un État partie a rappelé l’importance de souligner que le Document d’orientation mis à jour avait été rédigé en reconnaissant pleinement les principes de la CCNUCC et de l’Accord de Paris, ainsi que leur importance en tant que référence privilégiée pour débattre des questions internationales liées au climat.
Toutefois, les avis divergent sur l’opportunité de reconnaître l’Accord de Paris comme un accord juridique indépendant. Selon certaines contributions, les références actuelles à l’Accord de Paris comme à un accord indépendant dans le Document d’orientation sont jugées satisfaisantes et n’ont pas à être modifiées, tandis que d’autres suggèrent de reformuler les références à l’Accord de Paris, par exemple par des tournures comme « adopté au titre de la CCNUCC » ou « l’Accord de Paris adopté par la CCNUCC ».
Concernant l’alignement des actions d’atténuation du changement climatique sur le PRCD-CR et les contributions déterminées au niveau national (CDN), certains contributeurs membres du Comité ont estimé que toute référence au PRCD-CR dans le Document d’orientation doit être strictement limitée aux actions d’atténuation (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris.
Des propositions concrètes ont été formulées à cet égard, notamment dans le cadre de l’objectif 3 du patrimoine mondial en faveur de l’action climatique (atténuation du changement climatique) à la Section II.B du Document d’orientation.
Cet aspect a suscité de nombreux commentaires et observations de la part de contributeurs membres du Comité, qui ont insisté sur la nécessité du soutien et de l’assistance au service du renforcement des capacités, de l’encouragement du transfert de technologies et du financement des pays développés vers les pays en développement. Ils ont également souligné que cet aspect pourrait être davantage mis en avant dans le Document d’orientation.
Cependant, tandis que certains contributeurs ont rappelé que cette disposition était, « au titre de la CCNUCC et de son Accord de Paris », une obligation des pays développés vis-à-vis des pays en développement, d’autres ne souhaitaient pas que le PRCD-CR soit évoqué dans ce contexte.
Certaines contributions se sont exprimées également en faveur de la prise en compte du rôle majeur des pays développés dans la mise à disposition et la mobilisation des ressources financières en appui aux pays en développement, et plus spécifiquement aux petits États insulaires en développement (PEID) et aux Pays les moins avancés (PMA), en tant que régions vulnérables, au paragraphe Finances des Conditions propices à la mise en œuvre du Document d’orientation (Section III.A).
D’autres propositions concrètes ont été avancées dans le cadre des Principes directeurs pour promouvoir un partenariat mondial, l’inclusion et la solidarité (Section I.C) et au titre de l’Objectif 4 du patrimoine mondial en faveur du changement climatique (Partage des connaissances, renforcement des capacités et sensibilisation) à la Section II.B. En outre, il a été suggéré d’intégrer une citation de l’article 11 de l’Accord de Paris sur le renforcement des capacités en complément à la Section II.D.4 portant sur le partage des connaissances, le renforcement des capacités et la sensibilisation.
En ce qui concerne l’objet et la portée du Document d’orientation, il a été rappelé qu’il devait rester spécifiquement axé sur la sauvegarde de la valeur universelle exceptionnelle et sur le rôle que le patrimoine mondial peut jouer, non seulement pour gérer les impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial mais également pour atténuer ce changement. Il a également été rappelé que le Document d’orientation ne devait pas empiéter sur le mandat d’autres conventions. Dans ce sens, il a été suggéré de supprimer tout passage du Document d’orientation dès lors qu’il était susceptible d’être perçu comme fixant un point de repère en termes d’efforts de réduction des émissions des États parties. Ainsi, certains ont considéré que l’Objectif 2 du Patrimoine mondial en faveur de l’action climatique (relatif à l’atténuation du changement climatique), à la Section II.B, outrepassait le mandat de l’UNESCO en demandant aux États parties « de mettre en place au niveau national des cadres solides d’adaptation au changement climatique » et qu’il devrait donc être révisé pour ne couvrir que les sites culturels et du patrimoine. Il a également été suggéré de mettre en lumière le rôle des espaces naturels protégés dans l’adaptation, l’atténuation et la résilience face aux effets du changement climatique et dans la promotion de tous les services écosystémiques qu’ils proposent. Une contribution a également souligné le fait que le Document d’orientation devrait fournir un cadre stratégique volontaire axé sur les résultats. Il a été proposé d’ajouter un amendement à cet effet à la Section I.B, au paragraphe Objectif et portée.
Les contributions ont fréquemment évoqué la nécessité que les biens du patrimoine mondial soient des exemples de bonnes pratiques environnementales, notamment à travers l’utilisation de nouvelles technologies à faibles émissions et respectueuses de l’environnement. Il a également été recommandé d’ajouter un point sur les « Bonnes pratiques », soit en créant une Annexe V, soit en ajoutant une nouvelle section aux Annexes II, III et IV existantes.
Concernant les émissions de gaz à effet de serre (GES), un contributeur a pointé la référence faite aux diverses sources d’émissions de GES (telles que la déforestation au paragraphe 3), en demandant que ce passage soit supprimé ou que toutes les sources d’émissions de GES soient citées. Il a en outre été suggéré que l’objectif de « réduction à zéro des émissions » soit remplacé par un « faible niveau d’émissions de GES ».
Les contributions ont révélé des avis divergents sur la question des systèmes de connaissances locaux et des pratiques traditionnelles, certaines jugeant que « les systèmes de connaissances et de savoirs locaux et les pratiques traditionnelles représentent des systèmes de connaissances différents qui sont des sources d’information essentielles pour prendre des décisions éclairées quant aux options d’atténuation et d’adaptation nécessaires pour préparer les communautés aux risques climatiques futurs ». D’autres en revanche souhaiteraient supprimer la mention des sciences et des connaissances traditionnelles autochtones constituant des technologies climatiques pouvant présenter un intérêt pour les mesures climatiques contemporaines, à la Section II.A (Conditions propices – Innovation technologique).
Les opinions divergeaient également sur la question de l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des impacts du changement climatique. D’une part, une demande a été soumise pour s’assurer qu’une réponse a été apportée aux « importantes questions d’ordre juridique et d’interprétation en lien avec le changement climatique et la Convention » et qu’elles ont été « clairement abordées dans les Orientations » et que « toutes décisions liées à ces sujets doivent être différées jusqu’à ce qu’une réponse claire et certaine puisse être apportée à tous les États parties ». Des ajouts ont été proposés en ce sens à la Section II.C (Cadre juridique). D’autre part, il a été rappelé que les « dispositions légales des Orientations étaient claires et devaient être prises en compte concernant l’inscription de sites sur la Liste des biens du patrimoine en péril en raison du changement climatique ».
De nombreuses contributions a souligné le problème de la mise en œuvre du Document d’orientation après son adoption, en demandant des indicateurs précis pour chaque Objectif du Patrimoine mondial en faveur de l’action climatique, et en suggérant que le présent Document d’orientation soit intégré aux politiques nationales de lutte et d’adaptation aux impacts du changement climatique pour garantir sa mise en œuvre en ce qui concerne les sites culturels et du patrimoine. Il a été suggéré de mettre à jour les plans de gestion des sites du patrimoine mondial en vue de présenter une stratégie générale face au changement climatique de façon à faciliter le suivi régulier de la mise en œuvre du Document d’orientation.
Enfin, la révision du Document d’orientation a également été citée dans les observations formulées, soulignant la nécessité de planifier un examen et une mise à jour périodiques du Document d’orientation, fondés sur le constat selon lequel les biens du patrimoine mondial sont soumis à des dynamiques sociales, politiques, économiques ainsi qu’aux impacts du changement climatique.
Après avoir examiné les documents WHC/21/23.GA/11 et WHC/21/23.GA/INF.11 et par la Résolution 23 GA 11 (voir l'annexe 2 du présent document), l'Assemblée générale des États parties a pris note du Document d'orientation sur l'action climatique pour le patrimoine mondial, tel qu'approuvé par la 44e session élargie du Comité du patrimoine mondial, et a décidé de créer un Groupe de travail à composition non limitée d'États parties, assisté par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avec pour mandat d'élaborer la version finale du Document d'orientation, en tenant compte de la Décision 44 COM 7C, ainsi que des propositions pour sa mise en œuvre effective. L'Assemblée générale a également demandé que cette version finale du Document d’orientation, qui sera élaborée par le Groupe de travail à composition non limitée, soit présentée pour examen à sa 24e session en 2023.
En outre, l'Assemblée générale a recommandé que le Groupe d'experts demandé par le Comité du patrimoine mondial (voir ci-dessus) soit convoqué avec pour mandat d'examiner les révisions du Document d’orientation et les questions de politique générale non résolues, et de faire rapport au Groupe de travail à composition non limitée établi par l'Assemblée générale, afin d'éclairer son examen du Document d’orientation et des propositions visant à le mettre en œuvre.
Par la Résolution 23 GA 11, l'Assemblée générale des États parties a pris note du Document d'orientation sur les impacts du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial tel qu'approuvé par la 44esession élargie du Comité du patrimoine mondial (Fuzhou/en ligne, 2021) et a décidé d’établir un Groupe de travail à composition non limitée d'États parties, assisté par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, avec pour mandat de développer la version finale du Document d'orientation pour examen à la 24e session de l’Assemblée générale en 2023.
Une réunion de lancement en ligne du Groupe de travail à composition non limitée créé par l'Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial lors de sa 23e session en novembre 2021 a été organisée le 22 mars 2022.
Cette première réunion a également été l'occasion de fournir des informations générales à tous les États parties sur cette question et de procéder à l'élection d'un Président, de plusieurs vice-Présidents et d'un Rapporteur.
Au cours de cette réunion de lancement, le Groupe de travail à composition non limitée a également décidé de la fréquence et de la durée de ses prochaines réunions.
Plusieurs réunions ont eu lieu entre mars 2022 et juillet 2023 afin de préparer une version révisée du Document d'orientation qui sera présentée à la 24e session de l'Assemblée générale des États parties en novembre 2023.
Parallèlement, et comme l'a demandé le Comité du patrimoine mondial lors de sa 44e session élargie en juillet 2021, les experts du Panel d'experts issus du Groupe de travail ad hoc, du Centre du patrimoine mondial, des Organisations consultatives etd'autres experts qualifiés dans le domaine de la science du climat et du patrimoine, s'est réuni en ligne les 30, 31 mars et 1er avril 2022.
Un processus a été mis en place par le Secrétariat afin de s'assurer que le Panel d'experts soit équilibré géographiquement ainsi qu'en termes de genre et que le nombre d'experts participants soit limité afin de garantir la pleine participation de chacun d'entre eux à des discussions constructives (trois (3) experts et deux (2) observateurs pour chaque région du monde, en plus des représentants du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives).
Lors de sa 23esession, l'Assemblée générale a recommandé que ce Panel d’experts « examine les révisions du Document d’orientation et les questions de politique générale non résolues ».
En outre, comme expliqué ci-dessus, lors de sa 44esession élargie en juillet 2021, le Comité du patrimoine mondial avait demandé que le Document d’orientation soit révisé, notamment en ce qui concerne le PRCD-CR, l’alignement des actions d’atténuation des changements climatiques sur le PRCD-CR et les Contributions déterminées au niveau national acceptées au titre de la CCNUCC et de l’Accord de Paris, ainsi que la nécessité du soutien et de l’assistance au service du renforcement des capacités, ainsi que l’encouragement du transfert de technologies et du financement des pays développés vers les pays en développement. Un certain nombre de membres du Comité ont fait des propositions à cet égard. Celles-ci ont été présentées à l'Assemblée générale dans le document WHC/21/23.GA/INF.11.
Le mandat du Panel d'experts a consisté à étudier les révisions proposées par les membres du Comité du patrimoine mondial, telles que reflétées dans le document WHC/21/23.GA/INF.11. Le Panel d'experts a également examiné les « questions de politique générale non résolues» du Document d’orientation et a fourni des éclaircissements à ce sujet.
Le 16 septembre 2022, le Rapporteur du Panel d'experts a présenté les résultats des travaux du groupe d'experts sur le Document d'orientation au Groupe de travail à composition non limitée des États parties, conformément à la Résolution 23 GA 11 de l'Assemblée générale.
Renforcer les capacités pour un patrimoine mondial résilient
L’UNESCO renforce les capacités des États parties et d’autres acteurs afin de gérer efficacement et de manière durable les impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial. L’objectif principal est d’accroitre la capacité de ces sites afin de continuer à transmettre leur valeur universelle exceptionnelle et de soutenir le développement durable.
La gestion des biens résilients du patrimoine mondial nécessite la création et la mise en œuvre de mesures d’adaptation appropriées, complétées par des activités contribuant à la gestion des risques de catastrophes, à l’atténuation du changement climatique et au développement durable.
En 2014, l’UNESCO a soutenu le renforcement de capacités de gestionnaires de sites du patrimoine mondial en Amérique latine et en Afrique sur l’adaptation au changement climatique pour le patrimoine mondial naturel se basant sur un guide de méthodologie. Quatre sites naturels (2 en Inde et 2 au Kenya) ont participé en tant que projets pilotes dans la préparation du guide. Ces activités ont reçu le soutien financier du Fonds-en-dépôt des Pays-Bas, du Fonds-en-dépôt flamand et du Fonds-en-dépôt du gouvernement de Belgique.
L’UNESCO a également soutenu des biens du patrimoine mondial précis sur des activités d’adaptation et d’atténuation au changement climatique, notamment au Pérou et en Indonésie.
Les publications du patrimoine mondial pour répondre au changement climatique
L’UNESCO est en première ligne de l’exploration et de la gestion des impacts du changement climatique sur le patrimoine mondial. En 2006, sous la direction du Comité du patrimoine mondial, un rapport a été préparé sur la Prévision et la gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial (2007), suivi d’une compilation d’Études de cas sur le changement climatique et le patrimoine mondial et un Document d’orientation sur l’impact du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial en 2008. En 2014, un guide pratique a été publié sur l’Adaptation des sites du patrimoine mondial face au changement climatique et ainsi, l’UNESCO continue d’accroitre la capacité des gestionnaires de sites à gérer le changement climatique.
La Revue du patrimoine mondial a traité du changement climatique et de la résilience dans les numéros 42, 74, 77 et 100.
Réduire les risques de catastrophes sur les sites du patrimoine mondial et Patrimoine mondial et développement durable.
L'Assemblée générale,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
Questions statutaires liées au suivi réactif
Évaluation du suivi réactif
Situations d’urgence résultant de conflits
Situations d’urgence résultant de catastrophes naturelles
Autres problèmes de conservation
Reconstruction
Changement climatique
Délimitations absentes ou nécessitant une clarification
Evaluations d’impact sur le patrimoine/Evaluation d’impact environnemental (EIP/EIE)
Projets d'aménagement et de développement de grande envergure et évaluations environnementales stratégiques
Gestion du tourisme et des visiteurs
Impact des installations et activités sportives sur les biens du patrimoine mondial
Dialogue avec les industries extractives et le secteur de la finance sur « l’engagement pour des zones d’exclusion »
Technologies d’observation terrestre
Commerce illicite d’espèces menacées d’extinction et coopération avec la Convention CITES
Espèces exotiques envahissantes
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les documents WHC-09/33.COM/7B et WHC-09/33.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 32 COM 7B.129, adoptée à sa 32e session (Québec, 2008),
3. Prend note du processus suivi pour consulter les États parties afin de garantir l'exactitude des rapports d'état de conservation durant leur élaboration, tel que présenté dans l'introduction du document WHC-09/33.COM/7B, et demande au Centre du patrimoine mondial de faire tout son possible pour s'assurer que la contribution des États parties figure dans ces rapports avant qu'ils soient diffusés ;
4. Reconnaît les efforts d'inclusion des références dans les documents de travail sur l'état de conservation des sites dans la galerie d'images des pages Web du Centre du patrimoine mondial et engage les États parties à fournir dès que possible au Centre du patrimoine mondial le matériel d'illustration électronique vérifié ;
5. Considère que sa demande, dans la décision 32 COM 7B.129, sur l'ajout d'un lien vers le matériel d'illustration vise aussi à donner des informations de référence sur des cas d'impact visuel potentiel sur la valeur universelle exceptionnelle d'un bien et à tenir à la disposition des membres du Comité du patrimoine mondial les simulations d'impact visuel présentées par les États parties ;
6. Encourage les États parties à présenter en ligne des illustrations des projets proposés dans leurs rapports d'état de conservation et de les tenir à la disposition des membres du Comité du patrimoine mondial ;
7. Reconnaissant le nombre croissant de rapports d'état de conservation et le fait que leur examen est un instrument clé pour la conservation efficace et la crédibilité des biens du patrimoine mondial,
8. Notant les résultats du document analytique sur les tendances joint à la Lettre circulaire CL/WHC-09/03 et la discussion de fond qui a eu lieu lors de la 32e session du Comité du patrimoine mondial ;
9. Notant aussi le nombre croissant de catastrophes naturelles qui affectent des biens du patrimoine mondial, demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de préparer un rapport d'avancement de la mise en oeuvre de la Stratégie pour la réduction des risques de catastrophe sur les sites du patrimoine mondial et de le soumettre à l'examen du Comité à sa 34e session en 2010 ;
10. Estime également souhaitable de recevoir du CPM un cadre méthodologique pour savoir comment :
a) Entreprendre l'examen d'un bien dans les rapports d'état de conservation,
b) Demander à un État partie de soumettre un rapport d'avancement ou d'état de conservation dans un délai imparti, et
c) Évaluer les déclarations d'état de conservation souhaité soumises par les États parties;
11. Demande au Centre du patrimoine mondial de :
a) Préparer, en coopération avec les Organisations consultatives, les informations sur les critères, les seuils et les processus qui s'appliquent à l'initiation des rapports d'état de conservation et à l'examen des déclarations d'état de conservation souhaité, pour discussion à la 34e session du Comité du patrimoine mondial en 2010;
b) Préparer également, en concertation avec la Présidente du Comité du patrimoine mondial, un résumé des tendances, des changements et des menaces basé sur un résumé analytique de l'état de conservation des biens du patrimoine mondial sur cinq ans, pour discussion à la 34e session du Comité du patrimoine mondial en 2010, en vue de faire des recommandations permettant d'établir une échelle des priorités dans les efforts de gestion qui s'inscrivent dans la Stratégie globale ;
12. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, lors de la préparation des rapports d'état de conservation, d'établir une distinction entre les éléments qui ont un impact ou sont susceptibles d'avoir un impact sur la valeur universelle exceptionnelle d'un site et ceux qui risquent de porter atteinte à des valeurs qui ne sont pas reconnues pour leur caractère universel et exceptionnel ;
13. Note que toutes les missions de suivi réactif proposées dans les projets de décision sur l'état de conservation des biens figurant sur la Liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine mondial en péril semblent être présentement des missions conjointes du Centre du patrimoine mondial et d'au moins une Organisation consultative, et considère que cela risque d'accroître l'ensemble des exigences budgétaires pour les missions et les ressources humaines ;
14. Demande au Centre du patrimoine mondial d'introduire une section sur les missions proposées dans les rapports d'état de conservation concernés, qui expose les objectifs d'une mission proposée ainsi que les rôles et les tâches spécifiques de toutes les parties prenantes ;
15. Prend également note de la Pétition sur le rôle du noir de carbone dans la mise en péril des biens du patrimoine mondial et encourage tous les États parties à échanger des informations sur les politiques nationales, les réglementations et les possibilités qui existent pour entamer une action volontaire immédiate en vue de contrôler la production de noir de carbone pouvant affecter des biens du patrimoine mondial ;
16. Demande également au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives d'adopter une approche cohérente pour rendre compte de l'impact de l'évolution du climat sur les biens du patrimoine mondial et de veiller à ce que les futures décisions dans ce domaine se basent sur la stratégie du Comité pour aider les États parties à mettre en oeuvre les mesures de gestion qui s'imposent face aux changements climatiques;
17. Notant par ailleurs la profusion des termes employés pour décrire les relations fonctionnelles et spatiales entre les biens du patrimoine mondial, leurs zones tampons et les secteurs alentour, demande au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives de créer un glossaire de termes ainsi qu'une proposition de révisions des orientations concernant les zones tampons, compte tenu des résultats du Groupe d'experts sur cette à cet effet, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 34e session en 2010 ;
18. Encourage aussi tous les États parties à mettre pleinement en application le paragraphe 172 des Orientations en informant le Centre du patrimoine mondial des restaurations, des constructions et autres projets susceptibles d'affecter la valeur universelle exceptionnelle d'un bien situé sur leur territoire.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-08/32.COM/7A,
2. Rappelant les décisions 29 COM 7B.a, 30 COM 7.1 et 31 COM 7.1, adoptées respectivement à ses 29e (Durban, 2005), 30e (Vilnius, 2006) et 31e (Christchurch, 2007) sessions,
3. Rappelant également la Résolution 16 GA 10, adoptée par l'Assemblée générale des États parties à la Convention du patrimoine mondial à sa 16e session (UNESCO, 2007),
4. Notant la menace réelle que représente le changement climatique sur les biens du patrimoine mondial,
5. Décide d'adopter les critères proposés pour l'inscription des biens les plus menacés par les changements climatiques sur la Liste du patrimoine mondial en péril, prenant en compte le fait que les mesures correctives à recommander devraient normalement privilégier « l'adaptation» plutôt que « l'atténuation»;
6. Approuve les amendements des Orientations suivants :
a) Amendement du paragraphe 179 (b) (vi):
Impacts menaçants de facteurs climatiques, géologiques ou d'autres facteurs Environnementaux dénaturation grave de la signification culturelle.
b) Nouveau paragraphe : paragraphe 180 (b)(v):
Impacts menaçants de facteurs climatiques, géologiques ou d'autres facteurs environnementaux
c) Amendement du paragraphe 181:
De plus, les facteurs menaçant les dangers et/ou leurs impacts néfastes sur l'intégrité d'un bien doivent être de ceux qui sont susceptibles d'être corrigés par l'intervention de l'homme. Dans le cas des biens culturels, les facteurs de danger peuvent être dus soit à la nature, soit à l'action de l'homme, tandis que dans le cas des biens naturels la plupart des facteurs émanent de l'homme et il est très rare qu'un facteur d'origine naturelle (comme une épidémie) menace l'intégrité d'un bien. Dans certains cas, les facteurs menaçant les dangers et/ou leurs impacts néfastes sur l'intégrité d'un bien peuvent être améliorés par des actions administratives ou législatives, telles que l'annulation d'un grand projet de travaux publics ou l'amélioration du statut juridique du bien.
En savoir plus sur la décisionL’Assemblée générale,
Le Comité du patrimoine mondial,
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-06/30.COM/7.1,
2. Rappelant la décision 29 COM 7B.a adoptée à sa 29e session (Durban, 2005),
3. Rappelant aussi la soumission en 2005 de quatre pétitions émanant de la société civile et d'organisations non gouvernementales sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial, auxquelles s'est ajoutée une nouvelle pétition en février 2006,
4. Rappelant en outre le paragraphe 44 des Orientations,
5. Remercie le gouvernement du Royaume-Uni d'avoir financé la réunion d'experts qui a eu lieu les 16 et 17 mars 2006 au Siège de l'UNESCO à Paris, et remercie également la Fondation des Nations Unies de son soutien, ainsi que les experts qui ont contribué à la réunion;
6. Approuve la «Stratégie pour aider les États parties à mettre en œuvre des réactions de gestion adaptées» présentée dans le document WHC-06/30.COM/7.1 et demande au Directeur du Centre du patrimoine mondial de diriger la mise en œuvre des «actions au niveau mondial» décrites dans la stratégie, grâce à un financement extrabudgétaire, et prend note également du rapport intitulé «Prévision et gestion des effets du changement climatique sur le patrimoine mondial»;
7. Encourage l'UNESCO, y compris le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, à largement diffuser cette stratégie, le rapport et toutes les publications annexes par les moyens qui conviennent à la communauté du patrimoine mondial et au public;
8. Demande aux États parties et à tous les partenaires concernés de mettre en œuvre cette stratégie afin de protéger la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité et l'authenticité des sites du patrimoine mondial contre les effets néfastes de l'évolution du climat, dans la mesure du possible et en fonction des ressources disponibles, tout en reconnaissant qu'il existe d'autres instruments internationaux pour coordonner la réponse à ce défi;
9. Invite les États parties, le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives à s'appuyer sur les conventions et les programmes listés à l'Annexe 4 du document WHC-06/30.COM/7.1, conformément à leur mission et, si besoin est, dans la mise en œuvre de leurs activités en rapport avec l'évolution du climat;
10. Demande également aux États parties, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives, dans la mesure du possible et en fonction des ressources disponibles, de chercher les moyens d'intégrer cette stratégie dans tous les processus pertinents de la Convention du patrimoine mondial à savoir: les propositions d'inscription, le suivi réactif, la présentation de rapports périodiques, l'assistance internationale, le développement des capacités, les autres programmes de formation, ainsi que la «Stratégie de réduction des risques de catastrophe concernant les biens du patrimoine mondial» (WHC-06/30.COM/7.2);
11. Encourage fortement le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, en collaboration avec les États parties et les autres partenaires concernés, à développer des propositions de mise en œuvre de projets pilotes sur des sites spécifiques du patrimoine mondial, surtout dans les pays en développement en respectant l'équilibre entre les biens naturels et culturels, ainsi que des propositions régionales appropriées en vue d'adopter des pratiques exemplaires pour la mise en œuvre de cette stratégie comprenant des actions préventives, des actions correctives et le partage des connaissances, et recommande à la communauté internationale des bailleurs de fonds de soutenir la mise en œuvre de ces projets pilotes;
12. Demande en outre aux États parties et au Centre du patrimoine mondial de travailler avec le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), en ayant comme objectif d'inclure un chapitre spécifique sur le patrimoine mondial dans les futurs rapports d'évaluationdu GIEC;
13. Demande au Centre du patrimoine mondial de préparer un document d'orientation sur les effets du changement climatique sur les biens du patrimoine mondial, impliquant des consultations auprès d'experts qui étudient l'évolution du climat et de praticiens de la conservation et de la gestion du patrimoine, des organisations internationales compétentes et de la société civile, à discuter lors de l'Assemblée générale des États parties en 2007. Un projet de document devrait être présenté pour commentaires à sa 31e session en 2007.
Ce projet devrait porter sur les aspects concernant :
a) Les synergies entre les conventions à ce sujet;
b) L'identification des futurs besoins de la recherche dans ce domaine;
c) Les questions juridiques sur le rôle de la Convention du patrimoine mondial s'agissant des réactions adaptées au changement climatique;
d) Les liens avec les autres institutions des Nations Unies et instances internationales qui traitent des questions relatives au changement climatique;
e) Des mécanismes alternatifs, autres que l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, traitant des problèmatiques ayant des implications au niveau international, tel que le changement climatique;
14. Considère qu'il appartient au Comité du patrimoine mondial de prendre les décisions d'inscrire des sites sur la Liste du patrimoine mondial en péril en raison des menaces résultant de l'évolution climatique, au cas par cas, en concertation et en coopération avec les États parties, en tenant compte des contributions des Organisations consultatives et des ONGs, et en conformité avec les Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/7B.Rev et le projet de décision 29 COM 7B.a.Rev,,
2. Reconnaissant le travail actuellement entrepris dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique (CNUCC) et la nécessité d’une coordination appropriée de ce travail avec les activités réalisées dans le cadre de la Convention,
3. Prend note des quatre pétitions demandant l’inclusion du Parc national de Sagarmatha (Népal), du Parc national de Huascaran (Pérou), de la Grande Barrière (Australie) et du Réseau de réserves de récifs de la barrière du Belize (Belize) sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
4. Est conscient des craintes légitimes évoquées par les diverses organisations et particuliers signataires de ces pétitions concernant des menaces pour des biens naturels du patrimoine mondial, résultant, ou qui pourraient résulter, des changements climatiques ;
5. Note en outre que les effets des changements climatiques touchent de nombreux biens du patrimoine mondial et risquent d’en toucher bien davantage, qu’ils soient culturels ou naturels, dans les années à venir ;
6. Encourage tous les États parties à étudier sérieusement tous les effets potentiels des changements climatiques dans leur gestion prévisionnelle, en particulier par un suivi et des stratégies de planification préventive des risques, et d’agir rapidement compte tenu de ces effets potentiels ;
7. Demande au Centre du patrimoine mondial, en collaboration avec les les États parties et les pétitionnaires concernés, de créer un large groupe de travail constitué d’experts pour :
a) étudier la nature et l’étendue des risques qui pèsent sur les biens du patrimoine mondial et qui sont précisément dus aux changements climatiques ; et
b) d’établir en commun une stratégie pour aider les États parties à mettre en oeuvre des réactions de gestion adaptées ;
8. Apprécie l’offre de l’État partie du Royaume-Uni d’organiser une réunion de ce groupe de travail constitué d’experts ;
9. Demande que le groupe de travail d’experts, en consultation avec le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et d’autres organes compétents des Nations Unies, préparent un rapport commun intitulé « Prédiction et gestion des effets des changements climatiques sur le patrimoine mondial », pour examen par le Comité à sa 30e session (Vilnius, 2006) ;
10. Encourage fermement les États parties et les Organisations consultatives à utiliser le réseau des sites du patrimoine mondial pour attirer l’attention sur les menaces dues aux changements climatiques qui mettent en péril le patrimoine naturel et culturel, à commencer à définir les biens les plus sérieusement menacés et à utiliser également le réseau pour montrer les mesures de gestion qui doivent être prises pour traiter ces menaces, dans le périmètre des biens ainsi que dans un cadre plus large ;
11. Encourage également l’UNESCO à faire tout son possible pour s’assurer que les résultats des changements climatiques qui affectent les sites du patrimoine mondial touchent le grand public, afin de mobiliser un soutien politique pour des activités de lutte contre les changements climatiques et sauvegarder ainsi les moyens de subsistance des plus pauvres habitants de notre planète.
En savoir plus sur la décision