Stratégie globale
En 1994, le Comité du patrimoine mondial lançait la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial équilibrée, représentative et crédible.
Son objectif est de s'assurer que la Liste reflète bien la diversité culturelle et naturelle des biens de valeur universelle exceptionnelle.
Vingt-deux ans après l’adoption de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel, la Liste du patrimoine mondial présentait en effet un déséquilibre en ce qui concernait les types de biens et les régions géographiques représentés : sur les 410 biens inscrits, situés en grande majorité dans des pays développés et principalement en Europe, on comptait 304 sites culturels, mais seulement 90 sites naturels et 16 sites mixtes. Vous trouverez ci-dessous les objectifs de la Stratégie globale, l'analyse de la nécessité d'une telle stratégie, les efforts en cours et la documentation concernant des études et conférences sur ce sujet.
Les objectifs de la Stratégie globale
En adoptant la Stratégie globale, le Comité du patrimoine mondial entendait d’une part élargir la définition du patrimoine mondial pour qu’elle reflète davantage la diversité des trésors culturels et naturels de notre monde et, d’autre part, fournir un cadre global et une méthodologie concrète pour mettre en œuvre la Convention du patrimoine mondial.
Dépassant le cadre étroit des définitions du patrimoine, cette nouvelle vision veut reconnaître et protéger les sites qui sont des preuves exceptionnelles de la coexistence de l’être humain et de la terre, des interactions entre les êtres humains, de la coexistence culturelle, de la spiritualité et de l’expression créatrice.
Les initiatives destinées à encourager les pays à adhérer à la Convention, à établir des Listes indicatives et à préparer des propositions d’inscription de biens appartenant à des catégories et à des régions actuellement peu représentées sur la Liste du patrimoine mondial, sont vitales pour la Stratégie globale.
Analyse
Une étude globale, effectuée par l’ICOMOS entre 1987 et 1993, a révélé que l’Europe, les villes historiques et les monuments religieux, le christianisme, les époques historiques et l’architecture « élitiste » (par opposition à l’architecture vernaculaire) étaient sur-représentés sur la Liste du patrimoine mondial, alors que les cultures vivantes, et en particulier les « cultures traditionnelles », étaient sous-représentées.
A sa 28e session en 2004, le Comité du patrimoine mondial a examiné des analyses plus récentes de la Liste du patrimoine mondial et des Listes indicatives. Ces deux analyses, effectuées par l’ICOMOS et l’UICN, considèrent la progression de la Stratégie globale selon plusieurs perspectives : régionale, chronologique, géographique et thématique.
L’étude de l’ICOMOS montre que les causes des disparités de la Liste du patrimoine mondial entrent dans deux grandes catégories : structurelles, c’est-à-dire liées aux procédures d’inscription, ainsi qu’à la gestion et à la protection des biens culturels ; et qualitatives, c’est-à-dire liées à la façon dont les biens sont identifiés et évalués.
L’étude de l’UICN montre que les sites naturels et mixtes actuellement inscrits sur la Liste du patrimoine mondial couvrent presque toutes les régions et tous les habitats du monde et que leur répartition est relativement équilibrée. Il reste cependant des disparités majeures pour certaines zones naturelles comme les prairies tropicales/tempérées, les savanes, les systèmes lacustres, la toundra et les systèmes polaires et les déserts à hiver froid.
Efforts en cours
Depuis le lancement de la Stratégie globale, 39 nouveaux pays ont ratifié la Convention du patrimoine mondial, notamment un grand nombre de petits Etats insulaires du Pacifique, d'Etats arabes, de pays d’Europe de l’Est et d’Afrique.
En dix ans, le nombre de pays signataires de la Convention du patrimoine mondial est passé de 139 à 178. Le nombre d’États parties qui ont soumis des Listes indicatives conformes au modèle élaboré par le Comité est passé de 33 à 132. De nouvelles catégories de sites du patrimoine mondial ont été encouragées, comme les paysages culturels, les itinéraires culturels, le patrimoine industriel, les déserts, les sites marins côtiers et les sites insulaires de petite taille.
Des conférences et des études thématiques importantes pour la mise en œuvre de la Stratégie globale se sont déroulées en Afrique, dans le Pacifique, dans les Andes, les États arabes, les Caraïbes, en Asie centrale et en Asie du Sud-Est. Ces études pointues sont devenues de véritables guides de référence pour la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial dans ces régions.
Pour encourager les catégories de sites sous-représentées et améliorer la couverture géographique, le Comité du patrimoine mondial a récemment décidé de limiter le nombre de propositions d’inscription qui peuvent être soumises par chaque État partie et le nombre de propositions d’inscription qu’il examinera au cours de sa session.
Le Comité du patrimoine mondial travaille en coopération avec tous les États parties à la Convention du patrimoine mondial, ainsi qu’avec ses trois organisations consultatives (ICOMOS, UICN et ICCROM), pour faire avancer d'avantage la diversification de la Liste du patrimoine mondial et la rendre plus équilibrée et plus représentative du patrimoine du monde.
Réunions des experts et conférences
- Compte-rendu et recommandations de la réunion d'experts sur la "Stratégie globale" pour assurer la représentativité de la Liste du patrimoine mondial (Siège de l'UNESCO, 20-22 juin 1994)
- Rapport du rapporteur de la dix-huitième session du Comité du patrimoine mondial (Phuket, Thaïlande, 12-17 décembre 1994)
- Rapport de la reunion d'experts sur l'évaluation des principes généraux et des critères pour les propositions d'inscription de biens naturels du patrimoine mondial (Parc de la Vanoise, France, 22-24 mars 1996)
- Fortíficaciones del Caribe: Memorias de la reunión de expertos (Cartegena de los Indios, Colombia, 31 juillet au 2 août 1996)
- Conclusions et recommandations de la 3e réunion sur la Stratégie globale (Suva, Fidji, 15 - 19 juillet 1997 (anglais seulement)
- Rapport de la réunion d'experts sur la Stratégie globale du patrimoine mondial pour le patrimoine naturel et culturel, 25 au 29 mars 1998, Amsterdam, Pays Bas
- Rapport de la réunion régionale thématique sur les paysages culturels des Andes (Arequipa/Chivay, Pérou, 17-22 mai 1998) (en anglais seulement)
- Rapport de la 4e réunion de Stratégie globale pour l'Afrique de l'Ouest (16 au 19 septembre 1998, Porto Novo, République du Bénin)
- Recommandations de la deuxième réunion de Stratégie globale pour le Pacifique (Port Vila, Vanuatu, 24 au 27 aout 1999) (anglais seulement)
- L'union des valeurs universelles et locales : La gestion d'un avenir durable pour le patrimoine mondial (Amsterdam, Pay-Bas, 22-24 mai 2003)
- 30-31 août, Réunion de la Fondation nordique du patrimoine mondial, Vega, Norvège
Rapports d'avancement
- WHC-94/CONF.003/15
- WHC-96/CONF.201/INF.8
- WHC-96/CONF.202/INF.9
- WHC-98/CONF.203/12
- WHC-99/CONF.209/8
- WHC-99/CONF.209/8.add
- WHC-2000/CONF.204/INF.7
- WHC-03/14.GA/8
- WHC-03/14.GA/INF.8
- WHC-04/28.COM/13
- WHC-04/28.COM/INF.13BA
- WHC-04/28.COM/INF.13B
- WHC-04/28.COM/INF.13C
- WHC-06/30.COM/9
- WHC-07/16.GA/9
- WHC-09/17.GA/9
Décisions (32)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le Document WHC-15/39.COM/5E,
- Rappelant les résolutions 17 GA 9 et 18 GA 8, adoptées par Assemblée générale à sa 17e session (2009) et 18e session (2011) respectivement,
- Rappelant aussi les décisions 36 COM 9A, 37 COM 11 et 38 COM 9C, adoptées par le Comité du patrimoine mondial à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012), 37e session (Phnom Penh, 2013) et 38e session (Doha, 2014) respectivement,
- Décide d’amender l’article 22.7 du Règlement intérieur comme suit :
« 22.7 Les représentants d’un État partie, membre ou non du Comité, pourront être invités par le Président à exprimer leur point de vue une fois que les Organisations consultatives ont présenté leur évaluation du bien proposé à l’inscription par cet État. Cette présentation devra être limitée à une précision ou une mise à jour sur le site proposé pour inscription. Une fois ce temps de parole accordé, l’État partie pourra se voir accorder de nouveau la parole pour répondre, dans un temps limité, seulement aux questions qui lui sont posées. Cette disposition s’applique également aux autres observateurs mentionnés à l’article 8. »
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/9C,
- Rappelant la Résolution 19 GA 9, en particulier les paragraphes 5, 6 et 12 adoptés par la 19e session de l’Assemblée générale des États parties à la Convention en 2013,
- Rappelant également le principe selon lequel la soumission des propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial est une prérogative exclusive des États parties, conformément à la Convention du patrimoine mondial,
- Réitère la nécessité de progresser dans la mise en œuvre des recommandations de l’Evaluation indépendante de l’Auditeur externe de l’UNESCO sur la mise en œuvre de la Stratégie globale, tel que demandé par la Résolution 17 GA 9 (UNESCO, 2009), et réitérée également par la Résolution 19 GA 9 mentionnée ci-dessus ;
- Encourage fortement les États parties, à l’exception de ceux n’ayant aucun bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, de s’abstenir sur une base volontaire de soumettre de nouvelles propositions d’inscription durant leur mandat, en tenant compte de la recommandation 12 de l’Auditeur externe, et conformément aux résolutions pertinentes de l’Assemblée générale, et dans le contexte de la Stratégie globale ;
- Décide d’établir un groupe de travail ad hoc qui se réunira durant sa 39e session en 2015 pour discuter de la recommandation 20 de l’Auditeur externe ;
- Décide également de faire rapport sur les résultats des discussions sur les recommandations 12 et 20 à la 20e session de l’Assemblée générale en 2015.
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-12/36.COM/9A,
2. Rappelant la décision 35 COM 9A adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011) et la Résolution 18 GA 8 de la 18e session de l'Assemblée générale (UNESCO, 2011),
3. Note que le Centre du patrimoine mondial, en étroite collaboration avec les Organisations consultatives, a produit un document de travail sur les recommandations de l'évaluation indépendante par le Commissaire aux comptes de l'UNESCO avec une liste prioritaire de recommandations dans le cadre des objectifs du Plan d'action stratégique, adopté dans la Résolution 18 GA 11, et prenant également en considération les décisions 35 COM 12A à 35 COM 12E, qui a également présenté les implications financières, et la répartition des responsabilités entre les États Parties, l'Assemblée générale, le Comité du patrimoine mondial, les Organisations consultatives et le Centre du patrimoine mondial;
4. Note également que le Centre du patrimoine mondial, a adressé le document à tous les États parties au moyen des lettres circulaires en date du 1er février 2012 et du 24 avril 2012;
5. Prend note avec satisfaction du soutien financier des États parties de la Belgique, de la Suisse et des Pays-Bas aux fins de la prise en charge des frais de voyage pour les experts et faire face aux coûts annexes du groupe de travail ouvert, qui s’est réuni à l'UNESCO du 15 au 16 mai 2012;
6. Prend note du plan de mise en œuvre relatif à la Stratégie globale préparé par la première réunion du groupe de travail ouvert et qu'une deuxième réunion sur l'Initiative PACTe est prévue avant la 37e session du Comité du patrimoine mondial ;
7. Se félicite que la mise en œuvre ait commencé sur un certain nombre de recommandations et réitère sa demande à tous les États parties à se conformer pleinement aux dispositions de la Convention du patrimoine mondial;
8. Décide de mettre en œuvre les recommandations relevant de son mandat;
9. Prend note en outre qu'un certain nombre de recommandations concernent la révision des Orientations et du Règlement intérieur du Comité du patrimoine mondial;
10. Décide également d'inscrire un point pour l’amendement des Orientations et du Règlement intérieur à l'ordre du jour de sa 37e session.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné les Documents WHC-11/35.COM/9A et WHC-11/35.COM/INF.9A,
2. Rappelant la Décision 34 COM 9A , adoptée à sa 34e session (Brasilia, 2010),
3. Rappelant également la Résolution 17 GA 9 , adoptée par la 17e session de l'Assemblée générale (UNESCO, 2009),
4. Demande au Centre du patrimoine mondial de transmettre les documents à la 18e session de l'Assemblée générale (UNESCO, 2011) pour examen.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/9A,
2. Adopte le cahier des charges de l'évaluation de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative, équilibrée et crédible en supprimant son paragraphe 1.a);
3. Adopte le cahier des charges de l'évaluation de l'Initiative de partenariat pour la conservation (PACTe), en modifiant la formulation de son paragraphe 5 en ajoutant « et de leur traçabilité » et en complétant le cahier des charges par les évaluations suivantes :
a) évaluer la teneur des engagements respectifs du Centre du patrimoine mondial et des partenaires privés, et apprécier le caractère équilibré de ces engagements,
b) évaluer les conditions d'utilisation de l'emblème de la Convention par les partenaires privés, afin de déterminer si elles sont en adéquation avec les objectifs et les dispositions de la Convention,
c) évaluer l'apport du PACTe sur le développement de partenariats aux niveaux régional et local afin d'identifier le potentiel d'établissement de tels partenariats à ces niveaux, ainsi que la nécessité de fournir des orientations en la matière.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-10/34.COM/9C,
2. Note l'avancement réalisé dans la révision de la Stratégie globale de formation;
3. Note avec satisfaction la contribution de l'État partie de la Suisse au processus de révision menant à l'élaboration d'une nouvelle Stratégie de renforcement des capacités en patrimoine mondial, et à un programme provisoire de renforcement des capacités en patrimoine mondial;
4. Se félicite des nouveaux développements concernant les Centres de catégorie 2 existants, encourage ces centres à développer des plans stratégiques en consultation avec le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, et de coordonner leurs activités, le cas échéant, et accueille favorablement l'offre du Royaume de Bahreïn d'accueillir une réunion des centres de catégorie 2 en décembre 2010;
5. Prend également note des importants financements complémentaires nécessaires pour parvenir à établir une Stratégie de renforcement des capacités en patrimoine mondial qui soit complète et efficace;
6. Approuve l'idée de la Stratégie révisée qui passe progressivement d'une vision traditionnelle de la formation à une approche plus large du renforcement des capacités, conformément aux directions stratégiques du Comité du patrimoine mondial (les 5 C);
7. Demande à l'ICCROM, en collaboration avec l'UICN, l'ICOMOS, le Centre du patrimoine mondial, les centres UNESCO de catégorie2 associés au Patrimoine mondial et les Chaires UNESCO, de finaliser une nouvelle Stratégie de renforcement des capacités en patrimoine mondial, telle que présentée dans le document WHC-10/34.COM/9C, en respectant le calendrier figurant dans le document, pour discussion à sa 35e session en 2011;
8. Demande en outre aux États parties d'affecter en priorité les ressources financières complémentaires au financement du renforcement des capacités, en tenant compte des besoins les plus importants décelés au moyen de la nouvelle Stratégie de renforcement des capacités en patrimoine mondial.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/10B,
2. Rappelant les décisions 7 EXT.COM 11, 31 COM 14, 32 COM 18 adoptées respectivement à sa 7e session extraordinaire (UNESCO, 2004), 31e (Christchurch, 2007) et 32e sessions (Québec, 2008),
3. Encourage le Centre du patrimoine mondial, les Organisations consultatives, les États parties et les Instituts, à étendre le contenu de la formation et accueille favorablement l'établissement d'instituts de formation et de recherche sur le patrimoine mondial à Bahreïn et au Brésil et demande au Centre du patrimoine mondial de régulièrement informer le Comité sur le développement de ces instituts ;
4. Demande également au Centre du patrimoine mondial, à l'ICCROM, à l'UICN, aux États parties ainsi qu'aux institutions de soutien de donner la priorité à l'identification de fonds extrabudgétaires pour la mise en oeuvre de la proposition de Programme de formation et de renforcement des capacités sur le patrimoine mondial naturel ;
5. Décide d'allouer 141.000 dollars des États-Unis d'Amérique pour le développement des formats interactifs des manuels finalisés et des deux titres suivants des manuels de référence pendant le biennium 2010-2011 :
a) Evaluation et suivi des impacts du développement proposé et des activités de tourisme/utilisation publique sur la valeur universelle exceptionnelle du patrimoine mondial en tenant compte du manuel du patrimoine mondial existant sur le tourisme et de l'atelier qui se tiendra sur le tourisme durable dans le site du patrimoine mondial des Grottes Mogao en Chine en septembre/octobre 2009 ,
b) Listes indicatives comme composante du manuel sur les Propositions d'inscription.
En savoir plus sur la décisionAucune décision requise.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-05/29.COM/10,
2. Rappelant la décision 7 EXT.COM 11 adoptée lors de sa 7e session extraordinaire (UNESCO, 2004),
3. Note que le financement accordé à l'UICN prévu dans le Projet de budget 2006-2007 est inadapté pour permettre effectivement la mise en oeuvre du programme-cadre global pour le renforcement des capacités en matière de patrimoine naturel ;
4. Affecte un montant de 40 000 dollars EU à l'UICN au titre de la ligne budgétaire 1.2 du Fonds du patrimoine mondial pour des services des Organisations consultatives en plus de la proposition actuelle de 65 000 dollars EU pour l'exercice biennal 2006-2007. L'objectif est de permettre l'accélération d'activités actuelles relatives à la rédaction de manuels de formation et le soutien à des ateliers de formation, en plus de l'établissement et de la mise en oeuvre d'un plan d'action de collecte de fonds extrabudgétaires visant à soutenir la mise en oeuvre du programme-cadre global de formation et de renforcement des capacités en matière de patrimoine naturel, en transférant un montant équivalent de la ligne budgétaire 3.2.1 pour l'assistance internationale pour la formation et la recherche ;
5. Demande à l'UICN de rendre compte de l'avancement réalisé à cet égard au Comité du patrimoine mondial, à sa 31e session (2007) ;
6. Engage vivement les États parties et les organisations non gouvernementales compétentes à collaborer avec l'UICN et à soutenir la mise en oeuvre stratégique du Programme-cadre global pour le renforcement des capacités en matière de patrimoine naturel.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Rappelant les conclusions sur « l'Evaluation de la Décision de Cairns » par la 27e session (27 COM 14), la décision sur la représentativité de la Liste du patrimoine mondial adoptée à sa 24e session (« Décision de Cairns », 2000), approuvée ultérieurement par l'Assemblée générale des États parties à sa 13e session (2001), ainsi que la Résolution sur les moyens d’assurer la représentativité de la Liste du patrimoine mondial, adoptée par l'Assemblée générale à sa 12e session (1999),
2. Rappelant en outre que la Convention du patrimoine mondial a établi un système de coopération et d'assistance internationales pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel,
3. Reconnaissant la nécessité de renforcer la capacité des moyens techniques et administratifs des systèmes du patrimoine mondial, de favoriser la croissance des catégories sous-représentées et la couverture géographique, et d’admettre les contraintes de travail du Comité, des organisations consultatives, du Centre du patrimoine mondial, et des États parties pour atteindre cet objectif ;
4. Notant avec intérêt les résultats des analyses de l'ICOMOS et de l'UICN, ainsi que les analyses supplémentaires du Centre du patrimoine mondial et autres, qui figurent dans le document WHC-04/28.COM/13,
5. Préoccupé en particulier par le fait qu’il a été conclu que les contraintes et les disparités de la Liste du patrimoine mondial sont essentiellement liées, d’une part, à l'insuffisance des capacités techniques pour préparer des évaluations et des inventaires adéquats des biens du patrimoine, promouvoir et préparer des propositions d'inscription, et, d’autre part, à l'absence de cadre juridique et de plan de gestion appropriés,
6. Soulignant que les Listes indicatives sont un outil efficace et indispensable pour l'identification de biens potentiels du patrimoine mondial aux niveaux national et (sous-) régional, contribuant ainsi à la représentativité de la Liste du patrimoine mondial,
7. Estimant que ces préoccupations sont déjà des éléments essentiels de la « Décision de Cairns » qui n’ont cependant pas été entièrement mis en oeuvre,
8. Soulignant que tous les points abordés dans la « Décision de Cairns » doivent être mis en oeuvre de manière exhaustive et adéquate et que le Centre du patrimoine mondial et les États parties devraient se concentrer dans les années à venir sur les éléments qui n'ont pas été suffisamment traités, comme l'élaboration de Listes indicatives équilibrées et le développement des
capacités,
9. Rappelle que le Comité a décidé précédemment de :
a) mettre à la disposition de tous les acteurs concernés l'ensemble des documents statutaires appropriés sur le patrimoine mondial, y compris la documentation sur la préparation, le traitement et le suivi du processus d’inscription des biens du patrimoine mondial,
b) encourager la participation accrue des autorités locales, de la société civile et des populations à l'identification du patrimoine culturel et naturel des États parties,
c) mettre en oeuvre des programmes régionaux, et le cas échéant sousrégionaux fondés sur les résultats des rapports périodiques afin de renforcer les capacités des États parties pour l’identification, la proposition d’inscription et la conservation des biens du patrimoine mondial,
d) encourager les États parties à entamer et dresser un inventaire national du patrimoine culturel et naturel,
e) évaluer le caractère efficace et approprié des politiques et des cadres juridiques et institutionnels nationaux et donner des conseils aux États parties, à leur demande, sur la réforme des politiques et des cadres nationaux, juridiques et institutionnels,
f) identifier les institutions nationales, régionales et internationales existantes, les infrastructures et les réseaux qui offrent une formation en conservation et gestion du patrimoine et qui peuvent participer à la mise en oeuvre de stratégies et de programmes de développement des capacités ;
10. Considère que le développement des capacités devrait être stratégique, approfondi, durable et institutionnalisé et qu'il devrait concerner en particulier l'identification des biens potentiels, la préparation de Listes indicatives représentatives, la préparation de propositions d'inscription, les mesures de conservation et la gestion des sites ;
11. Prie
a) les États parties, le Centre du patrimoine mondial, et les autres partenaires d’accroître de façon substantielle leur aide aux États parties, en particulier ceux qui sont les moins représentés sur la Liste, pour l’identification des biens culturels, naturels et mixtes de valeur universelle exceptionnelle potentielle, et dans la préparation des propositions d'inscription,
b) les organisations consultatives (l’ICOMOS, l’UICN, l’ICCROM) d’accroître leur aide aux États parties, en particulier ceux qui sont les moins représentés sur la Liste, pour l’identification des biens culturels, naturels et mixtes de valeur universelle exceptionnelle potentielle ;
12. Demande à l’UICN et l'ICOMOS de compléter leurs analyses des listes indicatives, de travailler sur les disparités de la Liste du patrimoine mondial en tenant dûment compte de tous les États parties et régions du monde et de continuer leurs études thématiques ;
13. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial, en coopération avec les États parties, l’ICOMOS, l’UICN, l’ICCROM, les institutions scientifiques compétentes, des experts gouvernementaux et non gouvernementaux, les OIG et ONG compétentes et les autres partenaires concernés, de convoquer dès que possible et au plus tard en mars 2005 une réunion spéciale d'experts de toutes les régions qui aura pour tâches :
a) de faire des propositions spécifiques permettant aux États parties de mieux identifier les biens naturels, culturels et mixtes de valeur universelle exceptionnelle potentielle. Ces propositions devraient inclure une réflexion sur le concept de Valeur Universelle Exceptionnelle, tel que défini par la Convention du patrimoine mondial, et dans le contexte des régions, en incluant les régions culturelles et biogéographiques, - et des sous-régions, le cas échéant - afin d’établir des listes indicatives représentatives, ainsi que l’élaboration d’une analyse comparative et l'évaluation des listes indicatives et une compilation des meilleures pratiques pour l’établissement de ces listes. Les propositions devront au minimum créer les conditions nécessaires pour que tous les États parties puissent soumettre d’ici 2007 des listes indicatives substantiellement en conformité avec l’article 11 de la Convention du patrimoine mondial et aux Orientations devant guider sa mise en oeuvre,
b) dans le cadre de l’article 7 de la Convention du patrimoine mondial, faire des propositions spécifiques pour permettre aux États parties moins représentés et non représentés d’améliorer la qualité - et par conséquent le taux de réussite - des propositions d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial des biens proposés par ces États parties. Il faudrait au minimum que les propositions d’inscription débouchent d’ici 2007 sur une diminution d’au moins 30 % du nombre d’États parties moins représentés et non représentés,
c) dans le cadre de l’article 7 de la Convention du patrimoine mondial, faire des propositions spécifiques pour permettre aux États parties, en particulier ceux qui sont moins représentés et non représentés, d’identifier des sources de financement adéquates pour la conservation durable des biens ainsi inscrits. Ces propositions pourraient inclure la création de commissions inter-institutionnelles et intersectorielles des biens, ainsi que des réseaux de biens pour garantir leur suivi et gestion adéquats - y compris les mécanismes de gestion traditionnels – l’implication des populations locales et une conservation durable. Au minimum, d’ici 2007, les propositions devraient permettre de retirer de la Liste du patrimoine mondial en péril au moins 20 % du nombre de biens inscrits sur cette liste,
d) sur la base d’une version améliorée de l'analyse mentionnée au paragraphe 4, faire des propositions spécifiques pour le suivi d'une telle analyse. Il faudrait au minimum que ces propositions débouchent d’ici 2007 sur l’élaboration de programmes régionaux (et sous-régionaux le cas échéant), ainsi que sur l’adoption et l’harmonisation de plans d’action régionaux (et sous-régionaux le cas échéant), en parfait accord avec les rapports périodiques concernés,
14. Prend note de l’offre de la Fédération de Russie d’accueillir la réunion spéciale d’experts de toutes les régions, citée au paragraphe 13 susmentionné ;
15. Demande en outre au Centre du patrimoine mondial de faire un compte rendu des propositions et conclusions de la réunion spéciale d’experts de toutes les régions, citée au paragraphe 13, pour considération par le Comité à sa 29e session (2005) ;
16. Décide d’appliquer à sa 29e session (2005) le mécanisme énoncé aux paragraphes 1 à 5 de la décision 27 COM 14 et demande au Centre du patrimoine mondial de diffuser dès que possible la liste complète des propositions d’inscription susceptibles d’être examinées par cette session ;
17. Décide également, à titre expérimental et transitoire, d’appliquer le mécanisme suivant à sa 30e session (2006) :
a) examiner jusqu’à deux propositions d’inscription complètes par État partie à condition qu’au moins l’une de ces propositions concerne un site naturel,
b) fixer à 45 la limite annuelle du nombre de propositions d’inscription qu’il aura à étudier, y compris les propositions différées et renvoyées par les précédentes sessions du Comité, les modifications apportées aux délimitations de biens déjà inscrits (exceptées les modifications mineures des délimitations du bien), les propositions d’inscription transfrontalières, les propositions d’inscription en série, et les propositions soumises en cas d’urgence,
c) l’ordre des priorités pour l’examen des nouvelles propositions d’inscription restera tel qu’il a été décidé par le Comité à sa 24e session (2000):
(i) propositions d'inscription de sites soumises par un État partie n'ayant pas de site inscrit sur la Liste,
(ii) propositions d'inscription de n'importe quel Etat partie, qui illustrent des catégories non représentées ou moins représentées de biens naturels et culturels,
(iii) autres propositions d'inscription, et
(iv) lors de l'application de ce système de priorité, le Centre du patrimoine mondial utilisera la date de réception des propositions d'inscription dûment complétées en tant que facteur déterminant secondaire dans la catégorie où le nombre de propositions d'inscription fixé par le Comité a été atteint ;
18. Décide en outre d’examiner le mécanisme transitoire énoncé au paragraphe 17 à sa 31e session (2007) en fonction :
a) des résultats du processus énoncé aux paragraphes 13 et 15 ci-dessus,
b) du degré de contribution des propositions d’inscription présentées à sa 30e session (2006) à l’objectif d’une Liste du patrimoine mondial représentative.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Prend note de l'information remise par le Centre du patrimoine mondial dans le
document WHC-03/28.COM/INF 13A et félicite l'Argentine, la Bolivie, le
Chili, la Colombie, l'Equateur et le Pérou des progrès accomplis dans la mise
en oeuvre du processus de candidature pour l'inscription du Qhapaq Ñan
(Grande route des Andes) sur la Liste du patrimoine mondial ;
2. Considérant les résultats des réunions de consultation avec les Délégations
permanentes des six États parties susmentionnés et les documents adoptés à la
deuxième réunion d'experts tenue à Cuzco, du 24 au 26 octobre 2003, et la
troisième réunion d'experts organisée à La Paz, du 4 au 7 avril 2004, félicite le
Centre du patrimoine mondial d’avoir établi un mécanisme de consultation
avec les États parties concernés pour assurer la bonne coordination et le suivi
des activités et de l'assistance internationale, qui seront nécessaires à la bonne
mise en oeuvre du processus de proposition d'inscription du Qhapaq Ñan
(Grande route des Andes) sur la Liste du patrimoine mondial et demande au
Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives de collaborer
avec les États parties concernés à la mise en oeuvre des recommandations des
deuxième et troisième réunions d'experts ;
3. Accueille favorablement le désir des États parties de développer une
coopération multinationale pour une proposition d'inscription conjointe et de
répondre aux priorités établies par le Comité du patrimoine mondial dans le
cadre de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial
représentative, du Rapport périodique pour l'Amérique latine et les Caraïbes et
de la Déclaration de Budapest ;
4. Encourage l'Equateur et la Colombie à inclure dans leurs Listes indicatives les
biens associés au Qhapaq Ñan (Grande route des Andes) situés sur leur
territoire ;
5. Demande également au Centre du patrimoine mondial, en concertation et en
coordination avec les États parties concernés et en coopération avec le Bureau
de l'UNESCO à Lima et, si besoin est, avec les autres Bureaux régionaux
concernés, de promouvoir une coordination appropriée de l'initiative
d'inscription au patrimoine mondial avec les autres programmes, projets et
activités, comme le projet de coopération technique de la Banque
interaméricaine de développement (BID) ;
Décisions adoptées lors de la 28e session du Comité WHC-04/28.COM/26, p. 16
du patrimoine mondial (Suzhou, 2004)
6. Convient de la nécessité d’entamer, parallèlement au processus de candidature,
un processus novateur de coopération internationale entre le Centre du
patrimoine mondial et les donateurs internationaux ou les agences de
financement à travers le monde pour établir un mécanisme solide qui assure la
continuité d'un avenir constructif après l'inscription en tenant compte du plan
d’action régional qui est préparé par les six États parties avec l’appui financier
de la Banque interaméricaine de développement ;
7. Félicite le Centre du patrimoine mondial d’avoir pris l’initiative d'organiser en
2006 une Conférence internationale en vue de rechercher des contributions
extrabudgétaires de la part des donateurs et des institutions financières
concernés afin d’élaborer un plan d'action pour les dix prochaines années ;
8. Remercie l'Espagne et les Pays-Bas de leurs contributions extrabudgétaires
pour mettre en oeuvre les activités prévues en 2004 et encourage les autres
États parties à la Convention du patrimoine mondial à apporter de nouvelles
ressources financières et humaines en faveur du projet ;
9. Demande en outre au Directeur du Centre du patrimoine mondial d'utiliser les
ressources appropriées du Fonds du patrimoine mondial pour la mise en oeuvre
de ce projet en 2005 ;
10. Encourage le Centre du patrimoine mondial à mettre en oeuvre une action de
sensibilisation pour que le public soit mieux informé de ce projet ;
11. Demande en outre que le Centre du patrimoine mondial informe le Comité du
patrimoine mondial des progrès accomplis dans la mise en oeuvre de cette
initiative à sa 29e session en 2005.
Le Comité du patrimoine mondial [64],
1. Diffère l'examen des documents WHC-03/27.COM/9 et WHC-03/27.COM/INF.9 à la 28e session du Comité du patrimoine mondial en 2004.
[64] Voir aussi Décision 27 COM 2
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Notant les rapports d'avancement (2002-2003) et des plans d'action régionaux (2004-2005) pour la mise en oeuvre de la Stratégie globale 2004-2052, tels que présentés dans le document WHC-03/27.COM/13,
2. Demande au Centre du patrimoine mondial, en collaboration avec les organisations consultatives et les États parties à la Convention du patrimoine mondial de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie globale, contribuant au renforcement de la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial ;
3. Demande également au Centre du patrimoine mondial de préparer un bilan et une évaluation des résultats de la stratégie globale et des études thématiques.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Prenant note des informations fournies par le Secrétariat dans les documents WHC-03/27.COM/13 et WHC-03/27.COM/INF.13 concernant l'initiative de cinq États parties des Andes de collaborer au processus de proposition d'inscription du réseau de routes baptisé Qhapac Nan - Camino Inca sur la Liste du patrimoine mondial,
2. Considérant les résultats de la réunion consultative avec les Délégations permanentes auprès de l'UNESCO (29 janvier 2003 au siège de l'UNESCO) et les documents adoptés à la première réunion technique sous-régionale organisée à Lima (Pérou) les 1er et 2 avril 2003,
3. Se félicitant du désir des États parties d'instaurer une coopération multinationale pour présenter une proposition conjointe d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial, et de tenir compte d'une part des priorités définies par le Comité du patrimoine mondial dans le cadre de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative et d'autre part de la Déclaration de Budapest,
4. Encourage les États parties concernés à inscrire dans leurs Listes indicatives respectives les biens situés sur leur territoire qui ont un rapport avec le Qhapac Nan - Camino Inca ;
5. Demande au Centre du patrimoine mondial de mettre en place avec les Délégations permanentes des États parties concernés un mécanisme de consultation. Ce mécanisme devra assurer au niveau sous-régional et/ou national, selon le cas, la coordination et le suivi des initiatives et de l'assistance internationale qui seront nécessaires pour faire aboutir le processus de proposition d'inscription du Qhapac Nan - Camino Inca sur la Liste du patrimoine mondial ;
6. Demande au Centre du patrimoine mondial d'assurer, en concertation et en coordination avec les Délégations permanentes des États parties concernés, ainsi qu'en coopération avec les bureaux de l'UNESCO de la région, la bonne coordination de l'initiative d'inscription sur la Liste du patrimoine mondial avec d'autres programmes, projets et activités ayant les mêmes objectifs, tels que le projet de coopération technique de la BID (Banque interaméricaine de développement) et le projet de zones protégées de l'UICN ;
7. Demande au Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives de collaborer avec les États parties concernés pour mettre en œuvre les recommandations de la première réunion technique sous-régionale qui s'est tenue à Lima (Pérou) et pour trouver des contributions extrabudgétaires auprès de bailleurs de fonds et organismes de financement intéressés ;
8. Autorise le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives à organiser une réunion scientifique sur le Qhapac Nan - Camino Inca, comme l'ont recommandé les délégués de la réunion de Lima, en avril 2003. Cette réunion devrait se dérouler au Pérou au second semestre 2003 ;
9. Demande que le Centre du patrimoine mondial informe le Comité à sa 28e session en 2004 de l'état d'avancement de cette initiative.
En savoir plus sur la décisionLe Comité du patrimoine mondial,
1. Notant avec inquiétude les disparités persistantes entre les régions et les États parties dans leur capacité à proposer des listes indicatives et à monter des dossiers de nomination en vue d'une inscription sur la Liste du patrimoine mondial,
2. Prenant acte des progrès réalisés dans l'analyse de la Liste du patrimoine mondial, conduite par l'ICOMOS et l'UICN, dont les résultats seront soumis au Comité lors de sa 28e session en 2004,
3. Appréciant les progrès dans la préparation des études destinées à favoriser la révision des Listes indicatives nationales dans le cadre des consultations régionales et de l'exercice de rapports périodiques,
4. Recommande aux États parties de lier la révision de leurs Listes indicatives au cycle des Rapports Périodiques ;
5. Invite le Centre du patrimoine mondial et les organisations consultatives à renforcer le lien entre le premier objectif stratégique (1er C - renforcer la Crédibilité de la Liste du patrimoine mondial), la « Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative, équilibrée et crédible », les rapports périodiques sur la mise en oeuvre de la Convention et les Programmes régionaux ;
6. Tenant compte des articles 11 et 12 de la Convention, considère que le statut des Listes indicatives doit être valorisé de telle sorte que l'inclusion d'un bien sur une Liste indicative implique déjà une forme de reconnaissance internationale ;
7. Rappelant l'esprit de la Résolution de la 12e Assemblée générale des États parties en 1999, qui encourage notamment la coopération bilatérale et multilatérale au profit des États parties dont le patrimoine est sous représenté sur la liste, le renforcement des compétences et la formation,
8. Invite les États parties dont le patrimoine est bien représenté sur la Liste, à espacer volontairement les nouvelles nominations et à assister les États parties sous-représentés ayant besoin d'une assistance technique, afin de favoriser la préparation et la mise à jour des Listes indicatives et des dossiers de nominations des biens naturels et culturels sur la Liste du patrimoine mondial ;
9. Rappelle sa décision 26 COM 13 concernant les analyses de la Liste du patrimoine mondial et des Listes indicatives ainsi que la présentation des résultants de ces analyses lors de sa 28e session en 2004 ;
10. Demande au Centre du patrimoine mondial et aux organisations consultatives d'assister les États parties :
(a) dans la mise en œuvre de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial et des listes indicatives crédibles, équilibrées et représentatives, et
(b) dans l'élaboration de mesures opérationnelles destinées à favoriser la représentativité de la Liste du patrimoine mondial au regard de la diversité du patrimoine culturel et naturel, dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs stratégiques pour renforcer la crédibilité de la Liste du patrimoine mondial.
En savoir plus sur la décisionIX.4 Plusieurs membres du Comité ont souligné l'importance de la résolution de l'Assemblée générale concernant la représentativité de la Liste du patrimoine mondial et ont précisé qu'il convient d'accorder la plus haute priorité au travail de fond sur l'analyse de l'actuelle Liste du patrimoine mondial et des listes indicatives. De nouvelles études et réunions thématiques devraient être organisées uniquement à l'issue de cette analyse globale et sur la base des priorités définies pour chaque région. Un certain nombre de délégués ont observé que de nombreuses réunions régionales et thématiques ont eu lieu depuis 1994 et qu'il convient de faire le bilan de ces réunions avant d'en annoncer de nouvelles.
IX.7 Le Comité a remercié le Secrétariat pour le document préparé, mais il a précisé que les nombreuses activités proposées doivent être définies comme prioritaires. Les membres du Comité ont noté les points suivants :
IX.8 Pour les Caraïbes, le travail proposé pour les sites côtiers et marins est largement prioritaire et doit être lié aux projets du GEF et de la Banque mondiale et aux autres programmes et projets régionaux et sous-régionaux ; on doit également donner une haute priorité au projet « Route de l'esclave » pour les Caraïbes au titre de la catégorie du patrimoine culturel ; l'étude et la réunion d'experts proposées sur l'art rupestre ne sont pas prioritaires dans la mesure où des études plus complètes sur ce thème existent éjà. Le Comité a insisté sur la nécessité d'assurer la complémentarité des activités menées dans le cadre de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative et la soumission de rapports périodiques.
IX.9 Un certain nombre de délégués d'Amérique latine ont souligné qu'il est important d'utiliser les listes indicatives comme instrument de planification et que l'inclusion de sites sur ces listes sous-entend qu'ils répondent d'ores et déjà aux normes minimales. Bien que l'accord sur la limitation des propositions d'inscription constitue un progrès notoire, il ne faudrait pas qu'il affecte négativement les États parties sous-représentés ou ayant des sites qui appartiennent à des catégories sousreprésentées sur la Liste du patrimoine mondial. Les États parties qui sont déjà bien représentés sur la Liste devraient volontairement s'abstenir de soumettre de nouvelles propositions d'inscription. Il a été mentionné que le réseau ibéro-américain (Ushuaia, Argentine, 2002) serait une tribune importante pour débattre du patrimoine naturel potentiel de la région.
IX.10 Pour ce qui est de la région africaine, la priorité devrait aller à la préparation de listes indicatives et de propositions d'inscription des États parties et à l'identification des catégories sous-représentées. Etant donné les besoins en matière de développement des capacités dans la majorité des États parties de cette région, la nécessité de mobiliser la coopération internationale a été soulignée. Un certain nombre de représentants d'États parties africains ont exprimé leur préoccupation face aux exigences d'une documentation de haute qualité pour les dossiers de propositions d'inscription, qui dépassent souvent les capacités des États parties africains.
IX.11 En ce qui concerne l'Asie, le Comité a félicité le Centre de l'analyse bien structurée par sous-région de la Liste du patrimoine mondial qui donne une vue d'ensemble utile des catégories représentées et sousreprésentées de la région. Le Délégué de l'Inde a souligné l'importance d'identifier des itinéraires anciens et des routes du commerce dans la sous-région de l'Asie du sudest. Une présentation standard de toutes les régions pourrait être utilisée comme instrument stratégique pour évaluer la situation globale et les allocations budgétaires devraient se faire en conséquence. Le Comité a noté les résultats de la réunion thématique régionale sur les montagnes sacrées en Asie-Pacifique et du compte rendu déjà publié par le Gouvernement japonais. Ces résultats devraient également être pris en compte pour les discussions sur le critère (iv), car de nombreux sites risquent de remplir les conditions uniquement du fait du lien entre les valeurs immatérielles et l'environnement naturel. Il a été souligné qu'il fallait appliquer les conditions d'intégrité au patrimoine culturel de cette région.
IX.14 Le Comité a été informé que plusieurs États parties étaient en train de préparer des propositions d'inscription transfrontalières. La coopération entre les pays doit être encouragée pour garantir une meilleure représentativité de la Liste du patrimoine mondial et la solidarité entre pays de régions différentes. Le fait que 49 pays n'aient encore aucune liste indicative montre qu'il est urgent de développer l'assistance dans ce domaine. Le Comité a convenu qu'il fallait encourager les propositions d'inscription transfrontalières, en série et autres, ainsi que les liens avec le programme MAB.
IX.15 En ce qui concerne l'Arc alpin, le Comité a noté qu'une nouvelle approche coordonnée et régionale de la coopération internationale était défendue par les six pays de la région alpine (Autriche, Allemagne, France, Italie, Slovénie, Suisse) et qu'à la suite de la réunion d'experts de juin 2000 à Hallstatt (Autriche), deux réunions des États parties avaient été organisées (à Turin, Italie, en juillet 2001 et au siège de l'UNESCO, en octobre 2001) pour discuter de la diversité, des valeurs et de la composition de l'Arc alpin. Compte tenu de la complexité de cette approche régionale, les pays se sont mis d'accord sur une réunion de suivi début 2002. Ce processus, accompagné par des experts internationaux et le Centre du patrimoine mondial, devrait encourager les États parties à poursuivre cette approche régionale innovante des propositions d'inscription.
IX.16 Commentant le rapport du Secrétariat sur la réunion organisée en septembre 2001 en Egypte sur les paysages de désert, le Comité a rappelé l'importance de cette catégorie de biens et a recommandé que des ressources soient affectées au développement du processus de recensement des paysages de désert potentiels pour inscription éventuelle sur la Liste du patrimoine mondial, en commençant par ceux qui s'étendent sur plusieurs pays. Des membres du Comité de la région arabe ont déclaré qu'il fallait se concentrer sur cette tâche, au lieu de disperser les ressources en les affectant à des initiatives moins urgentes, comme le projet d'étude thématique sur le patrimoine moderne dans les États arabes. A cet égard, et compte tenu du fait que les déserts sont des paysages caractéristiques de plusieurs régions du monde, le Comité a insisté sur le fait qu'une coopération interrégionale plus intense était nécessaire dans ce domaine, sur le modèle par exemple du Plan d'action pour la Méditerranée. Le Délégué de l'Egypte a suggéré que l'année 2003 soit déclarée Année internationale du désert.
IX.17 A propos des priorités dans la région arabe, le Comité a rappelé également qu'il était important d'aborder la législation relative au patrimoine et la mise en place d'institutions, car ce sont des conditions préalables essentielles pour instaurer des pratiques de conservation adéquates.
IX.19 Pour conclure son examen des activités relatives à la stratégie globale, le Comité a rappelé qu'il fallait que le Secrétariat se concentre sur l'analyse de la Liste du patrimoine mondial et des listes indicatives comme une priorité, ainsi que sur l'assistance aux États parties pour, selon le cas, établir ou réviser leurs listes indicatives. Mais le Comité a noté qu'une discussion conceptuelle était nécessaire pour donner un cadre à ces analyses et a reconnu qu'il fallait trouver des méthodes pour définir les catégories sous-représentées de patrimoine.
En savoir plus sur la décision
IX.1 Le Secrétariat a présenté le document WHC-2000/CONF.204/11 où figure le rapport d'avancement sur la mise en oeuvre des actions régionales décrites dans le Plan d'action de la Stratégie globale adopté par le Comité à sa vingt-deuxième session (Kyoto, 1998). Le Comité a examiné les progrès accomplis en l'an 2000 en notant les plans d'action régionaux pour 2001-2002 et a approuvé les activités spécifiques dont la mise en oeuvre est prévue en 2001.
IX.2 Le Délégué du Bénin a noté qu'il était important de mettre en oeuvre la Stratégie globale en la reliant aux questions relatives à l'amélioration de la représentativité de la Liste. A cet égard, les efforts du Centre en Afrique ont été salués. Le Délégué du Bénin a informé le Comité que les activités de coopération internationale proposées par des pays comme la Norvège et la France ont permis d'améliorer le soutien accordé aux États parties africains et il a lancé un appel pour que de tels partenariats effectifs soient étendus à d'autres pays bailleurs de fonds. Il a attiré l'attention du Comité sur les recommandations de la réunion tenue au Zimbabwe sur l'authenticité dans le contexte africain (référence : WHC- 2000/CONF.4/INF.11) et a suggéré que la liste des recommandations de cette réunion soit largement diffusée. Il a approuvé les activités planifiées pour mieux faire prendre conscience du travail de la Convention dans les États parties et a demandé au Centre de chercher à répartir de façon équilibrée les activités 2.2 - 2.8 du Plan d'action entre les diverses sous-régions d'Afrique.
IX.3 La Déléguée de l'Afrique du Sud a reconnu l'utilité des activités de la Stratégie globale en Afrique et a souhaité qu'une attention particulière soit portée à la sensibilisation de l'opinion publique à la protection du patrimoine mondial dans des États parties tels que la République démocratique du Congo (RDC) où sévissent la guerre et un conflit armé. Elle a exprimé l'espoir d'un prochain retour de la paix en RDC et, dans le même temps, elle a demandé au Centre de faire des efforts pour mieux sensibiliser les décideurs et l'ensemble de la population afin de leur faire comprendre la valeur universelle de ces sites. Elle a proposé que l'on envisage de classer « parcs pour la paix » les biens du patrimoine mondial situés dans des zones de conflit - comme c'est le cas en RDC - et que l'on s'efforce d'associer la protection de ces sites aux initiatives en faveur de la paix.
IX.4 L'observateur du Japon a fait référence à l'Atelier intitulé : « Nature et biodiversité en tant que patrimoine mondial » (page 12 du document de travail CONF.204/11). Il a exprimé la satisfaction du Japon devant le succès de cet Atelier qui s'est tenu en étroite concertation avec le Centre, l'UICN et les États parties de l'Asie de l'Est et du Sud-Est, et avec la participation de la Nouvelle- Zélande. L'Atelier s'est achevé sur une « Déclaration stratégique sur le patrimoine mondial naturel en Asie de l'Est et du Sud-Est » décrivant les mesures pratiques pour améliorer la mise en oeuvre du Plan d'action de la Stratégie globale et faire prendre conscience du rôle de la Convention dans la conservation de la biodiversité. Il a ajouté que des exemplaires de la « Déclaration stratégique » et des actes de l'Atelier pouvaient être mis à la disposition des États parties intéressés. Il a exprimé l'intérêt permanent du Japon pour une collaboration avec le Centre et l'UICN afin d'amélioration de la mise en oeuvre de la Convention et atteindre les objectifs de la « Déclaration stratégique » en Asie de l'Est et du Sud-Est.
IX.5 Le Japon a l'intention d'organiser une réunion thématique d'experts sur les Montagnes sacrées d'Asie en tant que paysages culturels à la Préfecture de Wakayama du 4 au 12 septembre 2001. Il espère que le Fonds du patrimoine mondial pourra financer, par le biais de l'assistance internationale, la participation de représentants de pays les moins avancés.
IX.6 La Déléguée de la Grèce a signalé que le document devait fixer les priorités et mettre l'accent sur un choix de thèmes de réunions et d'ateliers. Elle a demandé de mieux faire ressortir les liens entre les activités mises en oeuvre dans le cadre du Plan d'action de la Stratégie globale et la préparation de listes indicatives et d'activités de formation. Elle a noté que plusieurs ateliers et séminaires avaient eu lieu mais qu'une analyse critique et une évaluation de ces activités faisaient défaut.
IX.7 Le représentant de l'UICN a insisté sur la nécessité d'associer la mise en oeuvre du Plan d'action de la Stratégie globale à l'amélioration de la représentativité de la Liste du patrimoine mondial. Il a noté l'importance de recenser les lacunes de la Liste et, à cet égard, il a souligné le travail du Centre et de l'UICN concernant une étude globale de l'application de la Convention dans les écosystèmes côtiers et marins. Les biens du patrimoine mondial situés dans des écosystèmes côtiers et marins sont actuellement sous-représentés. Pour traiter y remédier, il est prévu de tenir un atelier sur le patrimoine mondial marin en 2001. Le représentant de l'UICN a également signalé la tenue du Congrès mondial des Parcs qui est prévu en 2003 à Durban, Afrique du Sud. Faisant référence aux commentaires du représentant de l'Afrique du Sud, il a souligné l'importance des liens entre la Stratégie globale et les activités de suivi périodique et réactif.
IX.8 L'Ambassadeur de France auprès de l'UNESCO a fait une présentation de l'Accord de coopération France-UNESCO sur la protection du patrimoine monumental, urbain et naturel, signé en 1997. Cet instrument de coopération vise à soutenir la mise en oeuvre de la Convention et comprend, en particulier, des dispositions sur l'assistance préparatoire pour aider les États parties sous-représentés à répondre aux conditions requises pour la proposition d'inscription des sites. La coopération comporte donc des activités qui renforcent la protection juridique, la gestion et la restauration des sites sur les listes indicatives, ainsi que ceux qui sont classés au patrimoine mondial. Elle concourt à l'amélioration de la documentation et de la formation du personnel dans les pays les moins avancés. Une commission de coordination et un comité technique facilitent la sélection et la réalisation d'activités et particulièrement la coopération décentralisée, c'est-à-dire la coopération entre des sites classés des pays les moins avancés (ex. Luang Prabang au Laos) et en France (ex. Chinon) ou la coopération entre les autorités locales. La majorité des projets ont une durée minimale de trois ans. De 1997 à 1999, 17 projets ont été lancés dans 26 pays, dont l'Argentine, le Brésil et la Colombie en Amérique latine, le Bénin, l'Ethiopie, Madagascar, le Nigeria et le Sénégal en Afrique, la Chine et le Laos en Asie. Il a invité d'autres pays désireux de participer au programme coopératif à prendre contact avec la Délégation de la France auprès de l'UNESCO, à Paris.
IX.9 Le Président a remercié l'Ambassadeur de France des informations communiquées et a noté que le programme coopératif France-UNESCO pouvait servir de modèle à des initiatives analogues d'autres États parties intéressés. Il a demandé à l'Ambassadeur de France de transmettre les remerciements du Comité aux autorités françaises compétentes.
IX.10 Le Délégué de l'Italie a informé le Comité qu'à l'issue de la « Réunion régionale thématique d'experts sur les sites naturels potentiels du patrimoine mondial dans les Alpes » (Hallstatt, Autriche, 18-22 juin 2000), il serait souhaitable de suivre les questions importantes liées à la définition et à la protection de l'Arc alpin comme territoire transfrontalier ayant des valeurs naturelles de paysage culturel exceptionnelles. A cette fin, une réunion doit être organisée au printemps 2001 à Turin, Italie. Les États parties de l'Arc alpin, le Centre, les organes consultatifs, les communautés locales, les ONG, ainsi que d'autres institutions et organisations compétentes ont été invités à y participer.
IX.11 L'observateur de l'Allemagne a félicité le Centre de son excellent travail dans le cadre de la Stratégie globale. Suite aux commentaires de la Grèce, il a estimé que les autorités nationales et locales ne reconnaissent pas toujours les résultats de ce travail et qu'il serait donc nécessaire d'en assurer le suivi plus détaillé par la publication et la diffusion des conclusions. Il a demandé que le Centre rende compte de cette question à la prochaine session du Comité.
En savoir plus sur la décisionXV.1 Le Président a déclaré que ce point de l'ordre du jour comportait deux éléments : la Stratégie globale de formation et le Programme de bourses d'études du patrimoine mondial. Le Secrétariat a présenté le document de travail WHC-2000/CONF.204/18 en indiquant qu'il comportait deux recommandations pour adoption par le Comité, la première sur une Stratégie globale de formation sur le patrimoine culturel, préparée par l'ICCROM, et la seconde, pour des activités de suivi du Plan d'action stratégique pour la formation dans le domaine du patrimoine naturel. Le Centre a attiré l'attention du Comité sur le document constructif de 66 pages traitant de la Stratégie globale de formation sur le patrimoine culturel préparé par l'ICCROM, qui est disponible en intégralité comme document d'information sous la cote WHC-2000/CONF.204/INF.16, pour compléter le résumé du point de vue de l'ICCROM présenté dans le document de travail CONF.204/18.
XV.2 Le Secrétariat a indiqué que la réunion entre le Centre du patrimoine mondial, l'ICCROM et les parties concernées et autres organes consultatifs pour mettre au point la « Stratégie régionale de formation, matrice de programme et plan d'action correspondant » n'avait pas eu lieu en raison de la tenue de la Session spéciale du Bureau à Budapest. Elle a souligné l'importance croissante de la sensibilisation à la formation spécialement pour le renforcement des capacités au niveau national et l'évolution du public ciblé parallèlement à l'évolution de la notion de patrimoine. Déclarant que la formation constitue une partie essentielle de la tâche fondamentale de l'UNESCO d'appui au renforcement des capacités dans les domaines de compétence de l'Organisation, le Secrétariat a informé le Comité de l'orientation essentielle des activités de formation passées et présentes de conservation du patrimoine financées par l'UNESCO. Compte tenu des difficultés rencontrées pour obtenir le soutien de bailleurs de fonds, pour des institutions de formation nationales et régionales de conservation du patrimoine, l'UNESCO a recentré son action sur les activités de formation sur site en cours d'emploi en les intégrant dans des projets opérationnels confiés pour coordination ou exécution à l'Organisation, et sur l'établissement de partenariats avec des institutions pour inclure l'enseignement dans la gestion du patrimoine et le savoir-faire en matière de conservation. A cet égard, la représentante du Secrétariat a fait part de la satisfaction du Centre des nouveaux programmes d'études sur le patrimoine mondial mis en place à l'Université technique de Cottbus, Allemagne ; au Parc national du Cilento, Italie ; à l'Université de Beijing, Chine ; et à l'Université Waseda, Japon. Elle a indiqué que l'Université François Rabelais de Tours, France, allait prochainement lancer un programme sur le patrimoine mondial et le paysage culturel.
XV.3 Soulignant la nécessité de cohésion et de complémentarité dans les nombreuses initiatives et activités en cours, le Centre a exprimé sa satisfaction de la collaboration de l'ICCROM dans la mise au point de cette Stratégie globale de formation pour le patrimoine culturel qui a été totalement approuvée par le Centre. Le nouveau Directeur général de l'ICCROM, le Dr Nicholas Stanley- Price, a présenté la Stratégie globale de formation pour le patrimoine culturel mondial. Il a insisté sur le fait que l'ICCROM souhaite renforcer son rôle d'organe consultatif auprès du Comité du patrimoine mondial. La présentation détaillée faite par deux collaborateurs de l'CCROM, Herb Stovel et Nobuko Inaba, a montré l'importance de mettre fin à cette Stratégie mise en place depuis six ans, étant donné l'instauration du processus de soumission de rapports périodiques et de ses résultats escomptés pour la formation. La présentation de l'ICCROM a traité du déroulement de la Stratégie - depuis que le Bureau avait demandé sa mise en place en juin 1994 -, a fait le point sur les activités de l'ICCROM en faveur de la Convention en 2000 et a présenté et détaillé les éléments essentiels de l'approche stratégique proposée.
XV.4 Ces éléments essentiels comprenaient un « cadre de principes » élaboré au cours de débats d'experts sur plusieurs années et utilisé pour définir une « orientation stratégique » pour la stratégie de formation, des mesures prioritaires dans le cadre de stratégies et programmes internationaux, des domaines d'action potentiels et une stratégie de mise en oeuvre et de financement, ainsi que des rôles et des responsabilités à l'intérieur d'un système de formation sur le patrimoine mondial. La stratégie de financement et de mise en oeuvre proposée incluait des mesures administratives (qui soulignaient l'importance des évaluations internes et des outils de revue de la soumission de rapports périodiques), des mesures concernant une utilisation plus précise du Fonds du patrimoine mondial, et des mesures pour attirer et orienter le financement extérieur. La présentation des rôles et des responsabilités à l'intérieur d'un système de formation d'ensemble sur le patrimoine mondial a décrit en détail le rôle assigné à l'ICCROM en tant que « partenaire privilégié pour la formation » par le Comité en 1996, en soulignant le rôle de coordonnateur de l'ICCROM, son rôle de contrôleur de la qualité, son rôle de créateur de réseaux pour la formation dans le domaine du patrimoine mondial, son rôle dans l'élaboration de matériels de formation destiné à d'autres formateurs, et l'importance de son rôle dans l'élaboration de propositions en collaboration avec le Centre du patrimoine mondial.
XV.5 Les Délégués ont apprécié que la Stratégie fournisse un cadre cohérent pour renforcer le lien avec la soumission de rapports périodiques et souligner l'importance d'orientations pratiques. Certains Délégués ont estimé que l'existence de trois documents différents (deux documents de travail et un document d'information) plutôt qu'un seul document de synthèse était un facteur de confusion. Le Comité a demandé au Secrétariat et à l'ICCROM de produire un document intégré pour étude par le Bureau à la vingt-cinquième session.
XV.6 Le Comité, après étude des actions proposées par le Centre dans le document CONF/204/18, a adopté ce qui suit :
- Pour l'enseignement général : poursuivre la recherche de partenaires en collaboration avec l'ICCROM, l'ICOMOS et les divisions compétentes de l'UNESCO ; rationaliser le réseau et les activités du Forum UNESCO.
- Pour les bourses individuelles et les voyages d'étude : évaluation conjointe par l'ICCROM et le Centre du patrimoine mondial des possibilités de bourses offertes par l'UNESCO et sollicitation accrue de contributions financières et de partenariats interinstitutionnels.
- Pour l'inventaire des ressources culturelles et leur cartographie : établir des modalités de coopération avec des organismes internationaux, régionaux et bilatéraux de coopération pour le développement.
- Pour la conservation des monuments historiques et des sites archéologiques : en coopération avec les agences nationales de conservation, l'ICCROM, l'UNESCO, le Bureau nordique du patrimoine mondial (NWHO), le Bureau de Nara pour la protection du patrimoine culturel (ACCU-Nara)) et le Forum UNESCO : élaborer une approche plus systématique pour identifier les possibilités de formation sur place et en cours d'emploi sur les sites du patrimoine mondial ; formuler une proposition de diplôme ou de certificat international ou régional reconnu par l'UNESCO-ICCROM comprenant une formation sur site et recenser les moyens d'assurer un financement pluriannuel pour stabiliser ces stages de formation.
XV.7 Le Comité, après étude de la Stratégie globale de formation pour le patrimoine culturel, a adopté les actions prioritaires suivantes :
Orientation stratégique
- Pour être efficace, toute stratégie globale de formation doit être complétée par des stratégies régionales. Pour cela, il faut accorder une attention permanente au suivi, à la mise à jour et au perfectionnement des stratégies de formation régionales.
- Le meilleur moyen d'améliorer la formation pour le Patrimoine mondial consiste à renforcer à tous les niveaux et dans toutes les disciplines connexes les dispositions en faveur de la formation dans le domaine de la conservation. L'élaboration de programmes de formation destinés spécifiquement à la conservation des sites du Patrimoine mondial peut entraîner une multiplication inutile des efforts. Il est plus rationnel d'encourager les programmes de formation existants et futurs à intégrer les questions et perspectives propres au Patrimoine mondial.
- Le Comité, le Centre et les organes consultatifs doivent assurer le contrôle et le suivi des activités de formation menées dans le cadre de la Stratégie globale de formation.
- Les informations sur les activités de formation doivent être archivées afin de servir d'outil de planification des activités futures.
- La liste de contrôle et les critères pour l'examen des demandes d'assistance au titre de la formation définis par l'ICCROM doivent être étudiés et adoptés par le Comité pour garantir un examen cohérent et transparent des demandes de formation.
- Le « cadre de principes » devant guider la planification et le développement d'initiatives dynamiques de formation doit être étudié et adopté par le Comité.
- Les résultats des compte rendus périodiques doivent être utilisés pour mettre à jour et adapter, le cas échéant, les stratégies de formation globale et régionales.
- Le Comité doit intégrer ces résultats dans son processus général de planification stratégique.
Perspectives de formation internationales
Défis :
- Le Comité doit utiliser au maximum de leurs possibilités les établissements de formation qui ont déjà élaboré des modules consacrés au Patrimoine mondial. Dans les régions où cette spécialisation n'existe pas encore, le Comité doit encourager les grands établissements régionaux à accorder une place au Patrimoine mondial dans leurs programmes de formation.
- Les programmes de formation doivent être reliés à l'ensemble du processus de protection du Patrimoine mondial, notamment l'établissement des listes indicatives, les propositions d'inscription et le suivi après inscription.
- Bien que les besoins spécifiques puissent être traités en considérant le contexte local et régional, les échanges d'informations et de pratiques au niveau international jouent un rôle important pour l'élaboration et l'essai de nouvelles approches et idées.
Actions prioritaires
- Etablissement d'un réseau d'institutions internationales/ régionales/ nationales de formation concernées par le patrimoine mondial
- Elaboration d'une série de module de formation prêts à l'emploi et de documentation de référence pour améliorer la mise en oeuvre de la Convention, en particulier pour préparer les propositions d'inscription et pour rendre compte régulièrement de l'état de conservation des sites et du suivi correspondant
- Suite de la publication de la série des Directives de gestion par l'ICCROM, l'UNESCO et l'ICOMOS pour inclure les domaines non encore abordés (par exemple les sites archéologiques)
- Elaboration de notes techniques simplifiées et de conseils liés à la série des Directives susmentionnées à l'intention des gestionnaires de sites.
- Etudier l'élaboration d'un programme de renforcement des capacités basé sur des échanges permanents d'équipes de professionnels, de gestionnaires de sites et de responsables nationaux de pays « bien représentés » et « sous-représentés » afin d'élaborer, en tenant compte des résultats des rapports périodiques régionaux, des projets de listes indicatives, des propositions d'inscription, des rapports de suivi sur l'état de conservation des sites et d'analyser les meilleures pratiques de gestion.
- Mise au point d'ateliers et de programmes de formation de formateurs visant à renforcer la capacité de formation des responsables (y compris les gestionnaires de sites) pour mettre au point et dispenser la formation nécessaire pour une meilleure mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial.
Patrimoine naturel
XV.8 Le Secrétariat a présenté la composante « patrimoine naturel » du WHC-2000/CONF.204/18, telle qu'elle figure en page 13-15 de ce document.
XV.9 L'UICN a approuvé les cinq points recommandés par le Secrétariat pour adoption par le Comité. Elle a estimé que la formation était un outil important pour atteindre les buts et les objectifs de la Convention. Elle a également informé le Comité qu'elle allait entamer des discussions avec le Centre pour trouver de meilleurs moyens d'appliquer le Plan d'action stratégique pour la formation de spécialistes du patrimoine naturel, tel qu'il a été adopté à la dix-huitième session du Comité (Berlin, 1995). L'UICN a également offert d'aider le Comité et le Centre à élaborer une Stratégie globale de formation dans le domaine du patrimoine naturel sur le même modèle que celle mise en place par l'ICCROM pour le patrimoine culturel.
XV.10 Le Délégué du Canada a encouragé le Comité et le Centre à accepter la proposition de l'UICN d'élaborer une Stratégie globale de formation dans le domaine du patrimoine naturel. Cette composante « patrimoine naturel », si elle est développée et associée à la composante « patrimoine culturel » mise en place par l'ICCROM, constituera une stratégie de formation complète pour la Convention.
Le Comité a demandé au Centre de coopérer avec l'UICN et d'autres partenaires concernés afin de :
- redonner les informations aux États parties sur le Plan d'action stratégique pour la formation dans le domaine du patrimoine naturel, adopté par le Comité en 1995, en soulignant que le Plan définira les activités susceptibles d'être financées par l'intermédiaire du Fonds du patrimoine mondial à compter de 2001 ;
- prendre contact avec les centres de formation régionaux, comme les Ecoles de Mweka (Tanzanie) et de Garoua (Cameroun), pour faire le point sur l'aide et le programme de bourse qui leur sont accordés chaque année et entamer des négociations avec eux et de nouveaux instituts de formation en Afrique afin de repenser l'aide à la formation proposée au personnel des sites africains en utilisant les ateliers de formation régionaux du patrimoine mondial, comme le recommande l'Action 2 du Plan dont pourrait bénéficier chaque année un personnel de plus en plus nombreux ;
- revoir les liens entre le Plan d'action stratégique pour la formation relative au patrimoine naturel et les recommandations du Groupe de travail CONNECT (Capacity Building for Outreach, Natural Heritage Networking, Education, Co-operation and Training), afin de concevoir et de développer des projets pilotes et des initiatives qui revêtent une importance pour la formation, l'éducation et la vulgarisation concernant le patrimoine naturel ;
- multiplier les partenariats pour concevoir et développer des projets de formation, d'éducation, de création de réseaux et d'animation au profit des sites du patrimoine mondial naturel et lancer des projets pilotes pouvant attirer des sources de financement publiques et privées, autres que le Fonds du patrimoine mondial ;
- rendre compte à la vingt-cinquième session du Comité en 2001 des mesures prises pour appliquer les recommandations mentionnées ci-dessus, en signalant les principales réussites, les contraintes et les difficultés rencontrées, ainsi que des propositions pour un programme de travail triennal.
XV.11 Le Président a demandé au Centre, conformément à la proposition de la Déléguée de l'Afrique du Sud, de mettre particulièrement l'accent sur la formation de formateurs comme un moyen d'assurer la durabilité du transfert de compétences et de connaissances et une meilleure exploitation des ressources limitées qu'octroie le Fonds du patrimoine mondial pour la formation de spécialistes dans le domaine du patrimoine naturel.
En savoir plus sur la décisionVI.1 Le Président a rappelé les documents de référence : WHC-99/CONF.209/8 et WHC-99/CONF.209/8Add. et WHC-99/CONF.209/7Annexe II (texte de la résolution adoptée par la douzième Assemblée générale sur les moyens d'assurer une Liste du patrimoine mondial représentative). Il a indiqué que le document WHC-99/CONF.209/8 faisait suite à l'adoption en 1998 par le Comité à sa vingt-deuxième session de plans d'actions régionaux :
(a) sa section III présente le compte rendu des activités entreprises en 1999, et des plans d'actions pour les années 2001 à 2002 pour l'Afrique, les États arabes, l'Asie, le Pacifique, l'Europe et l'Amérique du Nord, ainsi que l'Amérique latine et les Caraïbes ;
(b) sa section IV présente la contribution des organismes consultatifs à la Stratégie globale ;
(c) sa section V inclut un chiffré des activités pour l'an 2000.
VI.2 Il a ajouté que ce document a été préparé avant la douzième Assemblée générale des États parties et que les conclusions du débat sur « Les moyens d'assurer une Liste du patrimoine mondial représentative » étaient présentées dans le rapport de l'Assemblée générale document WHC-99/CONF.209/7. Il a indiqué que le débat et les résolutions adoptées par l'Assemblée générale appelaient des modalités d'actions présentées dans le document WHC-99/CONF.209/8Add. qui pourraient être examinées par le Bureau en juin 2000 lors de sa vingt-quatrième session.
VI.3 Le Secrétariat a rappelé les antécédents du document et s'est référé au document WHC-98/CONF.203/12 « Rapport d'avancement, synthèse et plan d'action de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial représentative et crédible » adoptée à la vingt-deuxième session du Comité. Ce document présentait des analyses régionales ainsi que six plans d'action régionaux pour : l'Afrique, l'Asie, le Pacifique les États arabes, l'Europe et l'Amérique du Nord, l'Amérique latine et les Caraïbes. Le Secrétariat a donc présenté pour chaque région (a) les activités exécutées en 1999; (b) les activités programmées pour l'an 2000 dans le cadre des plans régionaux pluri-annuels (2000-2002). Chaque plan précisait également les possibilités qui pourraient être offertes au titre de l' « assistance internationale » du Fonds du patrimoine mondial aux États parties. Les plans tiennent compte du : (i) constat de déséquilibre entre biens naturels et culturels ; (ii) des caractéristiques de chaque région ; (iii) des catégories de biens sous-représentées ; (iv) mais aussi, des priorités définies en coopération avec les organismes consultatifs, les États parties et en synergie avec les réseaux régionaux existants, notamment en Afrique, en Asie et dans le Pacifique ; (v) et des analyses et recommandations des publications faisant suite à des réunions d'experts, telles que : les rapports de la réunion d'Amsterdam, les rapports des réunions thématiques et de Stratégie globale en Afrique, dans le Pacifique, en Europe orientale et centrale, dans les États baltes, dans la région andine et les Caraïbes, et les études thématiques de l'UICN sur la diversité globale et les sites géologiques.
VI.4 Dans le cadre des objectifs visant à augmenter le nombre des États parties, à sensibiliser les décideurs, à encourager la préparation de listes indicatives et des propositions d'inscription, à renforcer les capacités existantes en matière de conservation, les activités ciblées des plans d'action répondent aux besoins de chaque région et se fondent sur des besoins déjà identifiés. Elles seront réajustées au cours des années en fonction des résultats, et à la lumière des remarques et observations du Comité. L'ensemble des activités tient compte des ressources humaines affectées au Centre pour chaque région.
VI.5 Les activités proposées en l'an 2000, dans le cadre des plans d'action, mettent l'accent sur : (i) l'organisation de réunions de Stratégie globale, et leur suivi ; (ii) l'organisation de réunions thématiques sur les catégories de biens sous-représentés et la préparation de publications ; (iii) une attention particulière est accordée aux sites transfrontaliers, aux propositions en série ; (iv) à l'utilisation de réseaux d'expertise existants, et au renforcement des capacités existantes en matière de formation ; (v) les études stratégiques en cours de préparation devraient susciter de nombreuses propositions des sites mixtes et naturels, notamment en Asie et dans le Pacifique.
VI.6 Les contraintes de temps dues au calendrier de travail très chargé du Comité n'ont pas permis un examen détaillé des activités proposées. Néanmoins, le Délégué du Zimbabwe a précisé, qu'à l'invitation de son pays, la « Réunion sur l'intégrité/l'authenticité dans un contexte africain », aurait lieu en mai 2000.
VI.7 Le Comité a noté qu'en ce qui concerne la Réunion thématique d'experts sur les montagnes sacrées d'Asie, des réunions préliminaires se sont tenues avec les autorités japonaises pour organiser cette réunion au Japon en l'an 2001 et que des informations complémentaires seront fournies à la vingtquatrième session du Comité du patrimoine mondial.
VI.8 L'observateur de l'Autriche a informé le Comité que son gouvernement compte accueillir la Réunion d'experts sur les Alpes européennes en juin 2000 et que cette réunion s'inscrit dans la continuité de la Stratégie globale pour une Liste du patrimoine mondial équilibrée et représentative. Aucun bien naturel de cette région n'a été jusqu'ici inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Un débat constructif a été amorcé et des projets de cahiers des charges ont été préparés. La réunion définira des sites potentiels du patrimoine mondial et traitera d'un certain nombre de questions dont les sites transfrontaliers.
VI.9 L'observateur de l'Allemagne a informé le Comité d'un projet d'atelier sur « Les perspectives du patrimoine mondial dans la région du Caucase » qui devrait se tenir en Géorgie en juillet 2000. Cet atelier traitera de la diversité culturelle aussi bien que biologique de la région, actuellement sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial. Il a fait remarquer qu'il faudrait disposer d'une assistance financière au titre de l'assistance préparatoire.
VI.10 Le Délégué du Zimbabwe a informé le Comité qu'une réunion aura lieu en mai 2000 pour étudier la question de l'authenticité dans un contexte africain pour donner suite à la réunion de Tiwi (1998). Cette réunion bénéficie également d'une aide financière du Bureau nordique du patrimoine mondial.
VI.11 Le Délégué de l'Italie, à la suite de la proposition de l'Autriche, a proposé d'accueillir une réunion d'experts sur « Les paysages culturels en Europe et en Méditerranée » en février 2000 en Sicile, en collaboration avec l'administration du Parc régional de l'Etna. Cette réunion traitera de questions soulevées au cours du débat sur les paysages culturels au point de l'ordre du jour sur les propositions d'inscription.
VI.12 Le Délégué de la Hongrie a proposé d'organiser une réunion sur « Le patrimoine naturel et culturel de l'Europe de l'Est » et a suggéré son financement au titre du Chapitre II du budget. Il a également proposé de modifier le libellé de l'activité proposée pour les États arabes de manière à ce que l'information qui sera distribuée tienne compte des besoins liés à la préparation du rapport périodique de cette région.
VI.13 Le délégué de l'Australie a fait un exposé concernant le point focal Asie-Pacifique pour les gestionnaires de sites, qui avait été proposé lors des deux premières réunions du Réseau régional pour la gestion du patrimoine mondial en Asie du Sud- Est, en Australie et en Nouvelle-Zélande. L'Australie a établi ce Point focal en juillet 1999 pour partager des informations et des expériences, développer les réseaux et faciliter la formation pour épauler la conservation dans la région. Il s'est référé au Point focal comme à une initiative qui fournira un apport à la Stratégie globale, en particulier dans le Pacifique où si peu de pays ont signé la Convention. Il a présenté brièvement le site Web du Point focal qui allait inclure des informations spécifiques sur les sites de la région. Il a noté que le travail du Point focal sera accompli en partenariat avec l'UNESCO, l'UICN, l'ICOMOS, l'ICCROM, les États parties de la région et d'autres organisations.
VI.14 Le Comité, ayant reconnu que les plans d'action régionaux ont déjà contribué de manière tangible à la mise en oeuvre de la Stratégie globale, a approuvé au titre du Chapitre II du Budget pour l'an 2000, 278.000 dollars EU dont 20.000 dollars EU pour l'Europe centrale et orientale, et au titre des études thématiques, 40.000 dollars EU pour l'ICOMOS et 15.000 dollars EU pour l'UICN. Il a pris également note des documents d'information WHC-99/CONF.209/INF.8, WHC-99/CONF.209/INF.11, WHC-99/CONF.209/INF.14 et WHC-99/CONF.209/INF.16.
VI.15 Le Directeur du Centre s'est référé au document WHC-99/CONF.209/8Add. qui présente les suites à donner aux deux résolutions adoptées par la Douzième Assemblée générale des États parties (octobre 1999) : a) « Moyens d'assurer une Liste du patrimoine mondial représentative » et b) « la représentation équitable au sein du Comité ». Il a proposé que le Centre adresse une lettre d'invitation à tous les représentants des États parties à Paris ainsi qu'à l'ICOMOS, les conviant à une réunion au Siège de l'UNESCO à la mi-janvier de l'an 2000 afin que soient constitués deux groupes de travail qui définiront leurs mandats, leurs méthodes de travail, leur évolution. Ces groupes présenteront leur rapport à la vingt-quatrième session du Bureau en juin 2000. Les Délégués des pays suivants : Belgique, Finlande, Grèce et Italie ainsi que l'observateur de la France ont apporté leur soutien à cette proposition qui a été adoptée. La Déléguée de la Grèce a souligné les aspects juridiques du groupe de travail qui aura à traiter de la question de la représentation équitable au sein du Comité et suggéré que son Président soit un juriste.
VI.16 Le Directeur du Centre du patrimoine mondial a précisé que deux autres groupes avaient été constitués au cours de cette vingt-troisième session du Comité ; il s'agit :
- d'un groupe d'étude sur la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial présidé par Mme Christina Cameron (Canada) ;
- d'un groupe de travail qui va se réunir à Canterbury (avril 2000), grâce à la généreuse invitation du Royaume-Uni, et qui portera sur une vision globale pour la réorganisation et une révision des Orientations.
Ces deux groupes présenteront également les résultats de leurs travaux à la vingt-quatrième session du Bureau en juin 2000.
En savoir plus sur la décisionX.18 A la fin du débat, le Directeur du Centre a promis que les actions prévues en l'an 2000 seraient reconsidérées à la lumière des débats. Le Président s'est félicité de l'approche régionale visant à corriger les déséquilibres de la Liste du patrimoine mondial. Le plan d'action comportant des priorités élaboré suite aux recommandations de l'Organe consultatif concernant la mise en oeuvre de la Stratégie globale a été approuvé. Les activités prévues dans les plans d'action régionaux pour 1999 figurant à la Section VI du document de travail ont été approuvées, plus 15.000 dollars pour l'UICN et 23.000 dollars pour l'ICOMOS.
Récapitulatif du programme d'activités régionales approuvées en 1999 en au titre du Chapitre II : Stratégie globale
1. AFRIQUE
Publication du rapport et suivi de la 4ème Réunion de Stratégie globale |
3.000 |
Réunion thématique régionale de Stratégie globale sur les Paysages culturels (40.000 approuvé en 1997) |
8.000 |
11.000 |
2. ETATS ARABES
Deuxième Etude régionale sur l'Identification de sites naturels potentiels (Publication et traduction du rapport en arabe) |
8.000 |
Séminaire sur les Monuments(Publication et diffusion du rapport en arabe) |
30.000 |
38.000 |
3. ASIE
Publication et diffusion du rapport de la réunion du patrimoine archéologique d'Asie centrale |
5.000 |
Achèvement de l'analyse sur la représentativité des sites culturels du patrimoine mondial en Asie, en association avec l'ICOMOS et l'ICCROM |
6.000 |
Mission et étude de cas sur l'Afghanistan pour traiter la question des biens culturels en cas de conflits armés |
10.000 |
|
21.000 |
4. PACIFIQUE
Examen régional de toutes les aires protégées, y compris des Zones de conservation gérées par la communauté (CBCA), projet lancé par le SPREP |
15.000 |
Soutien aux participants du Pacifique aux réunions et aux ateliers régionaux |
15.000 |
30.000 |
5. EUROPE ET AMERIQUE DU NORD
Réunion d'experts sur les Paysages culturels pour l'Europe centrale et orientale et les Pays baltes |
30.000 |
30.000 |
6. AMERIQUE LATINE ET CARAÏBES
Amérique latine |
|
Réunion d'experts sur les Paysages culturels dans la région andine (Publication du rapport en espagnol) |
5.000 |
Réunion d'experts sur les Paysages culturels en Amérique centrale |
25.000 |
Caraïbes |
|
Réunion sur le patrimoine culturel et naturel des Caraïbes (Traduction du rapport en anglais, français, espagnol) |
5.000 |
Compilation des études réalisées sur le patrimoine culturel et naturel des Caraïbes |
10.000 |
Grand Total |
45.000 |
RESUME PAR REGIONS
- Afrique - États arabes - Asie - Pacifique - Europe et Amérique du Nord - Amérique latine et Caraïbes |
1999 11.000 38.000 21.000 30.000 30.000 45.000 ______ 175.000 |
Le Comité a pris note des documents d'information WHC-97/CONF.208/INF.7,WHC-97/CONF.208/INF.8, WHC-97/CONF.208/INF.12 et WHC-97/CONF.208/INF.13.
IX.1 La Stratégie globale approuvée par le Comité en 1994 a pour but d'améliorer la représentativité des biens culturels sur la Liste du patrimoine mondial et de corriger les déséquilibres dus à la prééminence de l'Europe, la chrétienté, l'architecture monumentale ainsi que d'encourager des propositions d'inscription qui illustrent le patrimoine archéologique, industriel et technique des cultures non européennes et, plus généralement, de toutes les cultures vivantes, particulièrement les sociétés traditionnelles et leurs interactions nombreuses et permanentes avec leur environnement naturel.
IX.2 Dans sa présentation, le Secrétariat n'a pas repris les informations contenues dans le document WHC-97/CONF.208/11 relatives à l'état d'avancement de la Stratégie globale pour les biens culturels, mais il a saisi cette occasion pour évaluer les actions menées en Afrique depuis l'adoption en 1994 de la Stratégie globale. De 1995 à 1997, le Centre du patrimoine mondial, en étroite collaboration avec l'ICOMOS, a organisé deux réunions d'experts auxquelles étaient invités des représentants d'États parties ou non parties à la Convention, ainsi que deux ateliers aux cours desquels les participants ont pu s'exercer à la préparation de listes indicatives et de propositions d'inscription. Bien que la méthodologie adoptée ait permis de mieux connaître les procédures en vigueur, que 15 sur les 30 États parties aient déjà préparé des listes indicatives et qu'un calendrier de propositions d'inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial jusqu'à l'an 2001 ait été établi, le Secrétariat a souligné la spécificité de la situation en mettant en relief les limites de "l'assistance préparatoire" à laquelle nombre de pays de la région ne peuvent prétendre tant qu'ils ne se sont pas acquittés de leurs arriérés au Fonds du patrimoine mondial. De plus, les experts africains, au cours des réunions et ateliers, ont souligné que le plafond de "l'assistance préparatoire" (15.000 dollars EU) était insuffisant pour préparer des dossiers d'inscription, car sur de nombreux sites africains, figurant sur les listes indicatives, les coûts pour la collecte de la documentation, et la préparation de plans de conservation et de gestion, étaient bien supérieurs à 15.000 dollars EU. Des mesures d'accompagnement semblent donc indispensables pour aider ces pays à mettre en oeuvre de façon efficace la Stratégie globale. Cette situation implique de proposer une politique de formation cohérente, en étroite collaboration avec l'ICCROM. Pour y parvenir, le Secrétariat a proposé de mettre notamment à contribution les bureaux de l'UNESCO.
IX.3 Au cours du débat, les délégués africains ont reconnu la pertinence de la méthodologie et ont proposé d'associer leurs efforts à ceux du Centre du patrimoine mondial pour inciter les pays au sud du Sahara à ratifier la Convention de 1972. Le Délégué du Bénin a suggéré que le Directeur du Centre soit membre de la Délégation de l'UNESCO aux réunions de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine), pour sensibiliser le plus grand nombre d'États. L'Observateur de l'Afrique du Sud a proposé qu'à son instar, les États parties africains créent des comités nationaux pour la mise en oeuvre de la Convention de 1972, afin d'activer le processus qui va de l'établissement de listes indicatives à la préparation de dossiers d'inscription. Les délégués ont réitéré leur soutien à la stratégie de formation adoptée à la vingtième session du Comité (Mérida, 1996). Il a aussi été recommandé d'inviter à la réunion d'experts sur les paysages culturels d'Afrique qui aura lieu au Kenya en 1998, des experts de toutes les régions d'Afrique subsaharienne. Enfin, la suggestion du Secrétariat d'organiser une réunion sur la stratégie globale en Afrique de l'Ouest a été accueillie favorablement et la République du Bénin a offert son hospitalité pour l'automne 1998, au lieu de 1999, comme initialement prévu.
IX.4 En ce qui concerne la mise en oeuvre de la Stratégie globale dans le Pacifique , il a été noté qu'il y avait toujours très peu d'États parties dans cette région. Le Directeur du Centre a informé le Comité que la nécessité d'encourager une plus large adhésion à la Convention et à sa mise en oeuvre avait été prise en compte dans la nouvelle approche stratégique de l'UNESCO intitulée "Les Assises du Pacifique". La Déléguée de l'Australie a fait part de ses encouragements et de son appui aux travaux liés à la Stratégie globale dans le Pacifique, en soulignant que le patrimoine culturel et naturel de cette région était actuellement sous-représenté sur la Liste. Elle s'est référée aux travaux déjà réalisés dans le cadre de la Stratégie globale et notamment à la réunion tenue à Suva, aux Fidji, en association avec le Fiji Museum, dont les résultats sont déjà perceptibles (document WHC-97/CONF.208/INF.8). Elle a appuyé la proposition de tenir une réunion de suivi pour le Pacifique en 1998, indiquant que l'Australie soutiendrait activement cette réunion et elle a demandé qu'un rapport sur l'état d'avancement des travaux liés à la Stratégie globale dans le Pacifique soit présenté à la prochaine session du Comité. Le Délégué de la République de Corée a suggéré que les États de la région, membres du Comité, l'Australie, le Japon, la République de Corée et la Thaïlande, y participent avec les experts pour entreprendre une démarche conjointe auprès des petits États insulaires du Pacifique, étant donné que l'objectif principal de la réunion de stratégie globale proposée est d'encourager ces États insulaires du Pacifique à adhérer à la Convention. L'UICN a demandé que la réunion traite du patrimoine culturel aussi bien que du patrimoine naturel, ces deux notions étant intimement liées dans le Pacifique.
IX.5 Le Comité a pris note des études comparatives entreprises par l'ICOMOS en 1997 sur les sites fossiles d'hominidés, les villes coloniales ibériques en Amérique latine, les sites militaires islamiques d'Asie centrale et du Sud et les châteaux de l'Ordre teutonique en Europe centrale et de l'Est.
IX.6 Le Comité a rappelé que la Stratégie globale avait été initialement conçue plus particulièrement en référence au patrimoine culturel et qu'une réunion d'experts tenue au Parc National de la Vanoise, en mars 1996, avait reconnu la pertinence de son application pour le patrimoine naturel.
Le Comité a noté que des études thématiques (par exemple sur les forêts tropicales, les zones humides et les écosystèmes marins et côtiers), financées par une contribution spéciale de l'Australie, avaient débuté en coopération avec l'UICN. Le Comité a été informé d'un certain nombre d'actions réalisées en faveur du patrimoine géologique , y compris une brochure thématique sur les sites du patrimoine mondial possédant une valeur géologique, et des réunions de coordination avec l'Union des sciences géologiques (IUGS), le Programme international de corrélation géologique (IGCP) et la Division de l'UNESCO pour les Sciences de la Terre. Le Comité a noté qu'une étude avait été menée en 1997, dans le cadre de la Stratégie globale, sur "L'identification de sites potentiels du patrimoine naturel dans les pays arabes" et qu'elle avait été mise à la disposition des États parties de la région arabe.
IX.7 Le Comité a pris note de l'Avant-projet de Convention européenne du Paysage (Résolution 53/97 du Conseil de l'Europe et Recommandation 31 du "Congrès des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe" (CPLRE), présenté dans le document d'information WHC-97/CONF.208/INF.12. Le Comité s'est félicité de la complémentarité de la Convention du patrimoine mondial et de l'avant-projet de Convention européenne du Paysage, ainsi que de la synergie des efforts menés. Le Comité a été informé de la "Conférence intergouvernementale de consultation sur l'avant-projet de Convention européenne du Paysage" organisée par le CPLRE du 2 au 4 avril 1998 à Florence, Italie. Il a approuvé l'initiative du CPLRE d'améliorer l'identification, la protection, la conservation, la présentation et la transmission des paysages européens aux générations à venir. Le Délégué de la France a souligné que de nouveaux instruments devraient trouver leur place parmi les instruments juridiques existants, aux niveaux national, régional et international et qu'il fallait organiser la collaboration entre le Comité du patrimoine mondial, le Centre et le nouvel instrument européen. Le Comité a rappelé qu'à sa vingtième session, en décembre 1996, il avait approuvé l'allocation d'une somme de 30 000 dollars EU pour une Réunion d'experts sur les paysages culturels de la région andine , afin de guider les États parties pour l'identification, la sélection et la présentation de paysages culturels des Andes. La réunion se tiendra au Pérou en mai 1998.
IX.8 Le Comité a rappelé qu'une réunion préliminaire de consultation s'était tenue à l'occasion de la session du Bureau du Comité, le 28 juin 1997, pour mieux définir les objectifs et l'ordre du jour de la Réunion d'experts sur la Stratégie globale pour le patrimoine naturel et culturel prévue pour 1998. Le rapport de la réunion de consultation a été inclus en Annexe XI du rapport de la vingt et unième session du Bureau du Comité (WHC-97/CONF.208/4A). Le Secrétariat a informé le Comité que des réunions de coordination se sont tenues avec les organismes consultatifs et avec les Secteurs de la Culture et des Sciences de l'UNESCO. Ces réunions ont permis l'examen des réponses à la Lettre circulaire sur la sélection des experts nationaux et de préciser davantage les points de l'ordre du jour et de noter, en particulier, que la réunion devrait être axée sur une analyse des questions par études de cas. Le Comité a également rappelé qu'il avait approuvé à sa vingtième session, en décembre 1996, l'allocation de 30 000 dollars EU pour cette activité et s'est félicité de l'offre du gouvernement néerlandais d'accueillir cette réunion d'experts.
IX.9 S'agissant de la réunion de Stratégie globale prévue en Asie du Sud-Est en 1999, le Comité a insisté sur l'importance du patrimoine architectural en bois et de sa conservation. De plus, il a souligné les liens de ce patrimoine avec les cérémonies rituelles, et de ce fait, avec le patrimoine immatériel. L'Observateur de l'Inde a souligné l'importance des cultures vivantes et du projet de réunion en Asie centrale et a proposé d'accueillir en Inde en 1999 une réunion de Stratégie globale pour l'Asie du Sud.
En savoir plus sur la décisionIX.10 Le Comité a étudié les propositions relatives aux activités de Stratégie globale pour 1998 et 1999. Le Comité a approuvé le budget suivant, y compris les postes pour l'UICN et l'ICOMOS prévus au chapitre II du document de travail WHC-97/CONF.208/13 :
Budget récapitulatif de la Stratégie globale de 1998 à 1999
WHF 1998 |
Réunion d'experts sur les paysages culturels d'Afrique, Kenya |
40.000 $EU |
Réunion de Stratégie globale pour la région caraïbe, Martinique |
35.000 $EU |
|
Réunion sur le suivi de la Stratégie globale pour le Pacifique, Vanuatu |
30.000 $EU |
|
Réunion sous-régionale sur le patrimoine culturel d'Asie centrale |
20.000 $EU |
|
Réunion de Stratégie globale, Afrique de l'Ouest, Bénin |
50.000 $EU |
|
Publication de "Nouveaux regards sur l'Afrique" |
15.000 $EU |
|
UICN -Etudes thématiques et sous-régionales des écosystèmes pour le patrimoine naturel |
30.000 $EU |
|
ICOMOS |
23.000 $EU |
|
SOUS-TOTAL |
243.000 $EU |
|
WHF 1999 |
Réunion de Stratégie globale, Asie du Sud-Est |
40.000 $EU |
Réunion de Stratégie globale, Asie du Sud (Inde)(à approuver par la 22e session du Comité du patrimoine mondial) |
|
|
SOUS-TOTAL |
40.000 $EU |
Réunion d'étude thématique régionale "Paysages culturels européens de valeur universelle exceptionnelle" (Vienne. Autriche. 21 avril 1996)
IX.7 Le Comité a rappelé qu'à la suite du Plan d'action pour les paysages culturels adopté par le Comité à sa dix-septième session tenue à Carthagène en décembre 1993, une série de réunions thématiques régionales ont été organisées en 1994 et 1995. En 1996, une réunion d'étude thématique régionale sur les paysages culturels européens de valeur universelle exceptionnelle a été organisée par le Centre, les organismes consultatifs et la Commission nationale autrichienne pour l'UNESCO, en coopération avec Austria Nostra, à Vienne, Autriche, le 21 avril 1996. Le Comité a noté que les experts ont réaffirmé l'application des trois catégories de paysages culturels pour la région Europe et ont traité de l'identification et de l'évaluation des paysages culturels européens, en étroite collaboration avec le Conseil de l'Europe et son projet de Convention européenne sur les paysages.
En savoir plus sur la décisionC.1 Réunion d'experts sur l'Evaluation des principes généraux et des critères pour les propositions d'inscription de sites naturels du patrimoine mondial (Parc national de la Vanoise, France, 22-24 mars 1996)
IX.8 Le Comité a félicité les autorités françaises d'avoir accueilli la réunion d'experts sur l' "Evaluation des principes généraux et des critères pour les propositions d'inscription de sites naturels du patrimoine mondial" qui s'est tenue du 22 au 24 mars 1996 au Parc national de la Vanoise, France, et a pris note du rapport complet de la réunion présenté dans le document d'information WHC-96/CONF.201/INF.8 en anglais et en français.
IX.9 Le Délégué de l'Australie a soutenu les résultats de la réunion de la Vanoise et apporté son soutien à la Stratégie globale proposée pour le patrimoine naturel. L'Australie a offert une contribution de 20.000 $ E.U. pour la mise en œuvre d'une telle stratégie.
IX.10 Le groupe d'experts a passé en revue les concepts relatifs au patrimoine mondial, la représentation des sites naturels sur la Liste du patrimoine mondial, ainsi que l'équilibre, la gestion et la crédibilité de cette Liste.
IX.11 Le groupe d'experts a rappelé l'importance du concept unificateur de patrimoine mondial qui comprend à la fois le patrimoine culturel et naturel, ainsi que le rappelle le texte de la Convention. Il a souligné qu'il était indispensable de disposer d'une Stratégie globale couvrant à la fois les patrimoines naturel et culturel. A l'issue des débats, les experts ont recommandé des changements à apporter aux Orientations, changements qui figurent dans le document de travail WHC-96/CONF.201/18.
IX.12 Le Comité a rappelé que le Bureau à sa vingtième session n'avait pas débattu en détail des recommandations des experts et qu'une Lettre circulaire référencée 5/96, comprenant le rapport de la réunion d'experts, avait été envoyée à tous les États parties à la Convention du patrimoine mondial. Le Secrétariat a informé le Comité que les États parties suivants avaient répondu à cet te lettre: le Canada, la Colombie, la Croatie, l'Espagne, l'Irlande, le Liban, le Maroc, le Niger, la Norvège, le Pakistan, et la Suisse, ainsi qu'ICOMOS-Pologne.
IX.13 Le Comité a pris note du fait que les réponses étaient tout à fait importantes et que la Colombie, la Croatie, l'Espagne, l'Irlande, le Liban, le Maroc, la Norvège, le Pakistan et la Suisse avaient donné leur assentissement aux recommandations et manifesté leur soutien à cet égard. Plusieurs États parties ont cependant souligné la complexité de la question, en particulier le problème de l'application de la "valeur universelle exceptionnelle", l'utilité de disposer d'un ensemble de critères, la définition de la beauté universelle et l'application des conditions d'intégrité pour tous les sites.
IX.14 Plusieurs Délégués ont fait des commentaires sur le rapport de la la Vanoise et ont indiqué que l'interaction entre la culture et la nature était dans l'esprit de la Convention et que le rapport présenté par les experts était extrêmement intéressant. Il est cependant apparu nécessaire de tenir une discussion plus approfondie sur (a) l'application des "conditions d'intégrité" par rapport au "test d'authenticité", (b) la question d'un ensemble unifié ou harmonisé de critères, et (c) la notion de "valeur universelle exceptionnelle" et son application dans différents contextes régionaux et culturels. Le Délégué de l'Italie a suggéré de faire intervenir d'autres experts et a proposé de sélectionner des experts de son pays.
IX.15 La Déléguée du Canada a proposé une réunion à laquelle participeraient aussi bien des experts du patrimoine culturel que du patrimoine naturel pour étudier ces questions et s'assurer de la participation de tous les organismes consultatifs. Cette proposition a été adoptée.
En savoir plus sur la décisionC.2 Réunion d'experts sur les sites géologiques et fossilifères tenue lors du trentième Congrès international de géologie (Beijing, Chine, 8-10 août 1996)
IX.16 Le Comité a rappelé que le Bureau avait demandé, à sa dix-huitième session de juillet 1994, la tenue d'une réunion sur les sites géologiques et fossilifères. Cette réunion d'experts s'est tenue lors du trentième Congrès international de géologie (Beijing, Chine, 8-10 août 1996), avec l'objectif de favoriser la préparation d'une étude globale comparative de l'histoire de l'évolution de la Terre. La réunion était organisée par la Division des sciences de la Terre de l'UNESCO et le Centre du patrimoine mondial en collaboration avec l'UICN et l'UISG (Union internationale des sciences géologiques). Les autorités canadiennes ont fourni une aide financière pour le voyage des participants à cette réunion d'experts.
IX.17 Le Comité a pris note du rapport complet de ce groupe d'experts qui figure dans le document d'information WHC-96/CONF.201/INF.10 ainsi que du rapport joint en annexe, "Earth's geological history. A conceptual framework for assessment of World Heritage fossil sites nominations". Le Délégué de l'Italie a fait remarquer que la liste des sites proposés dans cette étude n'était pas exhaustive. A la suite des recommandations des experts, le Comité (a) a encouragé les États parties à la Convention à préparer des inventaires de leur patrimoine national géologique, et à envisager par la suite d'identifier des sites à partir de ces inventaires pour établir des listes indicatives pour le patrimoine mondial, (b) a suggéré que l'UISG, par l'intermédiaire du groupe de travail mondial sur les sites géologiques, réalise une première estimation des valeurs de ces sites' et constitue un inventaire comparatif mondial et une base de données, (c) a invité l'UICN à coopérer étroitement avec l'UISG et d'autres ONG comme il convient pour mener à bien une évaluation plus poussée des sites proposés pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial et (d) a encouragé la réalisation d'études thématiques approfondies, en tenant compte de l'importante étude préparée par M. Wells sur les sites fossilifères.
En savoir plus sur la décisionD.1 Stratégie globale pour le patrimoine culturel
IX.18 Le Comité a approuvé une réunion de Stratégie globale pour la région Pacifique en 1997, et le principe d'une réunion pour la région caraïbe auprès de l'Education nationale et du Ministère français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en 1998. Le Comité a alloué un montant de 40.000 dollars E.U. sous le chapitre II du Budget pour la réunion de Stratégie globale pour la région Pacifique.
D.2 Stratégie globale pour le patrimoine naturel
IX.19 Le Comité a décidé qu'étant donné les conclusions de la réunion de la Vanoise sur le renforcement des liens entre les valeurs culturelles et naturelles, et dans l'esprit de la Stratégie globale adoptée à sa dix-huitième session à Phuket, un atelier équilibré sur le plan régional et constitué d'experts du domaine culturel comme du domaine naturel serait organisé en 1997. Le Comité a alloué un montant de 30.000 dollars E.U. sous le chapitre II du Budget pour l'organisation de cet atelier.
D.3 Etudes thématiques
i) Réunion d'experts sur les paysages culturels des Andes
IX.20 A la suite de réunions d'études thématiques régionales sur les aspects spécifiques des paysages culturels de la Région Asie-Pacifique et de l'Europe, le Comité a approuvé la tenue d'une réunion d'experts sur les paysages culturels des Andes en 1997, afin de guider les États parties de la région dans l'identification, la sélection et la présentation des paysages culturels de la région andine. Le Comité a alloué un montant de 30.000 dollars E.U. sous le chapitre II du Budget pour l'organisation de la Réunion d'experts sur les paysages culturels des Andes.
ii) Réunion d'experts sur les paysages culturels d'Afrique
IX.21 A la suite des recommandations du séminaire sous-régional de formation tenu à La Tapoa (Niger) en septembre-octobre 1996, le Comité a approuvé la tenue d'une réunion d'experts sur les paysages culturels d'Afrique en 1998.
IX.22 Le Comité a pris note du document de l'ICOMOS sur les études comparatives (document d'information WHC-96/CONF.201.INF.11) et de ses résultats.
En savoir plus sur la décisionA.1 Suivi de la réunion de Harare (11 - 13 octobre 1995)
IX.1 Les Actes de la première réunion de Stratégie globale tenue à Harare (Zimbabwe) du 11 au 13 octobre 1995 ont été publiés sous la forme d'un ouvrage illustré diffusé en Afrique, par l'intermédiaire des Bureaux de l'UNESCO et les Commissions nationales pour l'UNESCO. A la suite de cette réunion et grâce à une assistance préparatoire, le Zimbabwe a organisé une autre réunion sous-régionale d'harmonisation de listes indicatives, en novembre 1996, à laquelle dix pays ont participé. Les experts qui avaient déjà été conviés à la réunion de 1995 se sont engagés à mettre au point leurs listes indicatives et à les transmettre au Centre du patrimoine mondial, début 1997.
A.2 Deuxième réunion de Stratégie globale (Addis Abeba, Ethiopie, 29 juillet-1er août 1996)
IX.2 Cette réunion décidée par le Comité du patrimoine mondial lors de sa dix-neuvième session, a été préparée par le Centre et l'ICOMOS. Elle avait pour but d'améliorer la représentativité de la Liste du patrimoine mondial, et avait été précédée d'une réunion, le 6 mai 1996, d'un Comité scientifique international.
IX.3 Ont participé à la réunion d'Addis Abéba des Erythrée, Ethiopie, Jamahirya Tchad) Elle a été organisée représentants de sept pays (Egypte, arabe libyenne, Niger, Ouganda et autour de quatre thèmes principaux :
- La Convention, la notion de patrimoine culturel aujourd'hui et le patrimoine de l'Afrique
- Le patrimoine archéologique
- Le patrimoine historique, établissements humains et cultures vivantes
- Les lieux religieux, lieux de production technique, itinéraires culturels et routes d'échanges.
IX.4 Les experts africains ont présenté un état du patrimoine culturel dans leur pays, en mettant l'accent sur les sites majeurs et ainsi confirmé et illustré l'extraordinaire richesse et diversité du patrimoine culturel de cette région d'Afrique. A travers les exemples présentés, des regroupements significatifs sont apparus. Trois ensembles de types de biens culturels se sont imposés au cours des discussions comme réclamant, chacun, des approches spécifiques:
- le patrimoine archéologique et historique
- l'architecture traditionnelle et les traces matérielles des cultures vivantes non monumentales, incluant le patrimoine technique et les lieux sacrés non construits
- les routes, les itinéraires, et les vastes zones naturelles où vivent des populations traditionnelles.
IX.5 A l'issue de la réunion, les participants ont conclu qu'il n'y avait pas actuellement de nécessité de modifier la rédaction des critères culturels, mais qu'il convenait de prendre davantage en compte, dans l'application de la Convention, i) de la totale interpénétration de la nature et la culture dans les sociétés africaines, ii) du patrimoine spirituel et sacré et de ses supports physiques, iii) des spécificités de la notion de paysage culturel et de routes d'échange en Afrique. Ils ont remercié le Comité d'avoir aidé l'organisation de cette réunion qui leur a permis de mieux connaître la Convention et de nourrir leur réflexion sur les spécifités du patrimoine culturel africain dans son contexte.
IX.6 La publication des Actes de la réunion sous la forme d'un ouvrage scientifique bilingue, en collaboration avec le Centre de recherches africaines de l'Université de Paris I, est en cours. Le rapport synthétique de la réunion d'Addis Abéba a été distribué sous la cote WHC-96/CONF.201/INF.7.
En savoir plus sur la décisionXI.3 Le Comité a considéré qu'en 1996 la priorité devait continuer à être donnée au patrimoine culturel africain et qu'une seconde réunion sous-régionale se tiendrait en Ethiopie en faveur du monde soudano-sahélien et de la Corne de l'Afrique. Le Comité a pris note qu'en 1997, le patrimoine culturel du monde caraïbe pourrait faire l'objet d'une réunion sous-régionale.
En savoir plus sur la décisionXI.7 Le Secrétariat a présenté les études régionales thématiques réalisées en 1995 et le Comité a pris note des rapports détaillés figurant dans les documents d'information INF.8 et INF.9 :
- "Etude régionale thématique de la culture du riz en Asie et ses paysages en terrasses" (Philippines, 28 mars au 4 avril 1995),
- "Séminaire régional de la région de l'Asie-Pacifique sur les paysages culturels associés" (Australie, 27-29 avril 1995) .
XI.10 Le Comité a pris note de l'action entreprise par le Secrétariat et l'UICN concernant le patrimoine des sites, tant fossilifères que géologiques dans le cadre de la Stratégie globale pour le patrimoine naturel. Le Comité a en outre pris note d'une "session du patrimoine mondial" lors du Congrès géologique international qui se tiendra à Beijing en 1996. Plusieurs délégués ont fait valoir l'importance d'établir des liens entre la Stratégie globale pour le patrimoine naturel et celle pour le patrimoine culturel.
En savoir plus sur la décisionX.1 Lors de sa 17e session de Carthagène, le Comité avait demandé au Centre du patrimoine mondial et à l'ICOMOS de poursuivre leurs efforts pour la préparation d'un cadre de réflexion pour" l'étude globale", afin de progresser dans la mise au point d'une conception et d'une méthodologie qui puisse largement être acceptée dans la communauté scientifique.
X.2 A cette fin, le Centre du patrimoine mondial et l'ICOMOS ont organisé conjointement, au Siège de l'UNESCO, du 20 au 22 juin 1994, une première réunion d'experts représentatifs des .différentes régions du monde et des différentes disciplines concernées (spécialistes du patrimoine culturel, anthropologues, historiens de l'art et de l'architecture, archéologues, etc.), qui avait pour objectif de reprendre l'ensemble des questions posées, en tenant compte de toutes les approches en présence et tout particulièrement de l'ensemble du travail et des contributions effectué jusqu'ici, pour tenter de définir un cadre conceptuel, une démarche méthodologique, et des finalités communes.
X.3 Le Vice-Président de l'ICOMOS, Mme Joan Domicelj, avait présenté au Bureau, qui l'avait accueilli avec sa plus vive satisfaction, lors de sa 18ème session, le compte-rendu de cette réunion d'experts ainsi que les grandes lignes de ses recommandations pour le Comité, en vue de mettre en place une Stratégie globale pour améliorer la représentativité de la Liste. Ces recommandations figurent "in extenso ll dans le document WHC- 94/CONF.003/INF.6
X.4 Après avoir pris connaissance du rapport du Secrétariat sur les propositions des experts, de sa présentation des différentes réunions thématiques qui ont eu lieu en 1994 sur les Canaux d'intérêt mondial (Canada), les Itinéraires culturels (Espagne) et l'Authenticité (Japon), le Comité a accepté ses trois propositions pour la poursuite du travail en 1995 :
1) la révision de certains critères pour l'inscription des biens culturels sur la Liste du patrimoine mondial, fondée sur la recommandation no.7 des experts (voir partie XIV. du rapport) ;
2) la participation d'un membre du Centre du patrimoine mondial ou de l'ICOMOS à des réunions régionales ou thématiques à venir pour y présenter la problématique de la Stratégie globale, y situer les réflexions dans le cadre élargi des conceptions scientifiques actuelles sur la notion de patrimoine culturel, et y identifier les partenaires potentiels pour de futures réunions régionales spécifiques ;
3) l'attribution d'un crédit de 40.000 dollars EU pour l'organisation, en coopération avec l'ICOMOS, et sur une base régionale, d'une première réunion scientifique en Afrique avec les États parties et des États non encore parties sur le thème du patrimoine culturel africain dans la Convention du patrimoine mondial, et de 5.000 dollars EU pour sa préparation scientifique. Cette réunion portera sur les types de biens culturels qui, à l'heure actuelle, ne sont pas ou seulement très peu représentés sur la Liste du patrimoine mondial. Le Comité a également accordé un crédit de 30.000 dollars EU pour organiser avec la Commission nationale des Philippines, l'ICOMOS, l'UICN/CNPPA et les Bureaux régionaux de l'UNESCO une réunion régionale sur les paysages culturels des rizières en terrasse d'Asie et d'Océanie.
X.5 L'ICOMOS a déclaré que sa collaboration avec le Centre avait été excellente, en particulier en ce qui concerne la réunion d'experts du mois de juin 1994. Il souhaite qu'il soit précisé que.la poursuite de la mise en place de la Stratégie globale en 1995 soit organisée conjointement avec lui et que le Comité soit informé que cette activité s'inscrit pour l'ICOMOS dans un programme scientifique global avec d'autres thèmes et sujets de réflexion.
X.6 Selon la proposition de la Délégation allemande, le Comité a adopté le texte suivant comme base des futurs travaux du Comité sur la Stratégie globale :
"Sui te aux décisions du Comité des années précédentes, plusieurs initiatives ont été prises en vue d'améliorer la mise en œuvre de la Convention dans le cas des biens culturels. Un groupe de travail sur la Stratégie globale s'est notamment réuni à Paris en juillet 1994 (voir document de travail CONF. 003INF. 6). Ce document souligne les déséquilibres existant parmi les si tes culturels inscrits sur la Liste, selon les régions du monde, les types de monuments et les époques, mais le document n'aborde pas le cas des sites naturels. Il semblerait approprié de prendre les mesures suivantes en vue de corriger les déséquilibres touchant aussi les biens naturels :
1) étendre le champ d'étude des documents CONF.003/INF. 6 et CONF.003/6 pour que la même attention soit portée aux biens Naturels ;
2) ajuster les critères formels et scientifiques appliqués respectivement à 1 '·évaluation des proposition d'inscription des sites culturels et naturels en tenant aussi compte de l'aspect "paysage culturels" ;
3) donner la priori té à des études thématiques portant sur les principaux types d'écosystèmes et mettre au point des stratégies permettant d'en appliquer les résultats sans délai ;
4) réexaminer la procédure d'évaluation des si tes naturel s proposés, en s'attachant particulièrement au terme "intégrité". Une réunion de spécialistes devrait être organisée au cours du premier semestre de 1995 pour faciliter la réalisation de l'ensemble de ces quatre tâches.
X.7 Le Président a demandé au Directeur du Centre si l'organisation d'une telle réunion d'experts était possible. Le Directeur a répondu en accueillant chaleureusement cette suggestion et il a fait remarquer que, si le Centre disposait d'un budget de 20.000 dollars EU, il pourrait organiser une réunion de ce genre. Il a également attiré l'attention du Comité sur l'importance de cette étude pour le cas des "Sites mixtes".
X.8 Le Délégué de la France a rappelé que pour comprendre la préoccupation exprimée dans le document proposé par la Délégation allemande et que la Délégation française approuve, il est nécessaire de rappeler que le déséquilibre constaté trouve en partie son origine dans les décisions prises lors de la 16e session du Comité à Santa Fé:
- suppression du critère (ii) des biens (interactions entre l'homme et la nature) ;
- naturels modification des critères culturels pour permettre l'inscription des paysages culturels pour la reconnaissance desquels la France avait beaucoup oeuvré.
Il a indiqué que la partie "nature" des paysages culturels n'était pas suffisamment prise en compte et qu'il convenait de mieux mettre en œuvre le paragraphe 38 des Orientations. Il a suggéré qu'à l'avenir, l'ICOMOS et l'UICN procèdent à une évaluation conjointe des biens proposés pour l'inscription des paysages culturels.
X.9 Plusieurs Délégués, et notamment ceux des États-Unis d'Amérique, du Japon, de l'Italie et du Niger, ont exprimé leur appui à la proposition allemande d'organiser un groupe de travail d'experts des sites naturels et mixtes. Le Délégué des États-Unis a relevé l'importance d'établir des bases de données informatisées sur les sites. Le Délégué du Niger a exprimé l'espoir que toute séparation entre critères appliqués aux sites naturels et aux sites culturels puisse être éliminée en faveur d'un ensemble unique de critères applicables à tous les types de sites du patrimoine mondial.
X.10 Le Comité n'a pu examiner, faute de temps, les points D, E, et F de ce point 14 de l'ordre du jour et en a renvoyé l'examen à la dix-neuvième session du Bureau.
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